Être cambodgien après les Khmers rouges : "Génération peau de banane" par Lana Chhor
Le silence des survivants
Extraits
« Un bout d’histoire qui appartient à l’humanité »
« Les gens trouvent ça stupide qu’un pays se fasse exterminer par sa propre population »
Souvenirs d'un correspondant : avec Sihanouk à Pékin
Je me souviens avoir fréquemment rencontré le prince Norodom Sihanouk pendant mes années à Pékin de 1984 à 1989, lorsque j’étais correspondant de l’Agence France-Presse. Son Altesse Royale m’appelait souvent pour m’inviter à venir sans délai dans sa résidence, dans la capitale chinoise, afin d’écouter religieusement ses propos qui racontaient par le menu comment une bonne partie de sa famille avait été torturée et massacrée par les Khmers rouges.
Je démarrai ma moto et filai à toute vitesse vers son palais offert par le gouvernement chinois. Mais je n’étais pas dupe de ce manège car, aussitôt rentré au bureau de l’AFP, le téléphone sonnait avec, au bout du fil, un officiel de l’ambassade du Vietnam me priant de venir aussitôt afin de raconter la totalité des propos du prince. Un jeu de dupes donc car Norodom Sihanouk se servait de moi comme d’un petit télégraphiste qui n’était qu’un relais entre Norodom et le gouvernement vietnamien.
P.-A. D.
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