*T. Koivurova, W. Hasanat, P. Graczyk et T. Kuusama, « China as an observer in the Arctic Council », in Timo Koivurova, Qin Tianbao, Sebastien Duyck et Tapio Nykänen, Arctic Law and Governance : The Role of China and Finland, Bloomsbury, 2017. **Ont assisté aux réunions du Conseil de l’Arctique des diplomates du ministère chinois des Affaires étrangères, du ministère des Transports ou des Terres et des Ressources, des chercheurs de différentes spécialités, des représentants de l’Académie des sciences météorologiques de Chine, de l’administration nationale de l’énergie ou de l’administration chinoise de l’Arctique et de l’Antarctique. ***T. Koivurova, W. Hasanat, P. Graczyk et T. Kuusama, « China as an observer in the Arctic Council », in Timo Koivurova, Qin Tianbao, Sebastien Duyck et Tapio Nykänen, Arctic Law and Governance : The Role of China and Finland, Bloomsbury, 2017, pp. 175-178. ****Ibid, p. 177.
En 2017, les chercheurs T. Koivurova, W. Hasanat, P. Graczyk et T. Kuusama ont relevé un certain nombre de limites dans le travail de la Chine au Conseil de l’Arctique*. Ils
concédaient que, depuis son accession au statut d’observateur
ad hoc au Conseil (dès 2007), la Chine s’était montrée très assidue dans l’institution, tant aux réunions des Senior Arctic Officials (SAO) qu’aux réunions ministérielles. Néanmoins, les représentants chinois venaient d’institutions et de champs de compétence très variés**, parfois peu adaptés aux besoins des groupes de travail où ils étaient missionnés. Par ailleurs, les deux tiers des délégués chinois ayant assisté au travail du CA n’y sont venus qu’une fois. De manière générale, parce qu’elle fait partie des « derniers arrivés », la Chine semble souffrir d’un certain retard dans la compréhension des modes d’action au sein du Conseil de l’Arctique ; et la grande variété des acteurs a certainement empêché les délégations chinoises de gagner efficacement en expérience au sein du CA. Il semble que Pékin ait désormais désigné des experts pour travailler sur une base permanente dans des groupes de travail correspondant à leurs compétences. Par ailleurs, si l’un des plus grands apports potentiels de la Chine réside dans la participation aux groupes de travail du CA et dans le partage de données de recherche avec les autres États, les contributions de la Chine se sont avérées en deçà des attentes des autres acteurs***. Les représentants des groupes de travail du Conseil de l’Arctique ont souligné la valeur ajoutée que pourrait apporter l’expertise chinoise dans des domaines comme la chimie, la réduction des émissions de carbone et le développement de solutions technologiques. Certains observateurs interviewés par les chercheurs estiment même qu’un engagement plus poussé de la Chine pourrait inciter d’autres parties prenantes de l’Arctique
« à agir de façon plus responsable et à se montrer plus actives dans la coopération Arctique »****.