Au Japon, le sumo redevient populaire, mais reste fragile

Contexte
Au sommet dans les années 1980 et 1990, le sumo a ensuite lentement décliné avant de voir sa popularité s’effondrer à la fin des années 2000. Porteur de traditions shintoïstes et d’une exigence « morale », il a essuyé plusieurs scandales allant de l’embarrassant (des matchs truqués) au tragique (un jeune lutteur battu à mort par son entraîneur et ses équipiers). La désaffection du public a été brutale et de moins en moins de jeunes Japonais se sont présentés à la porte des écuries pour devenir lutteur professionnel. Conséquence : le niveau a rapidement baissé et des étrangers sont venus rafler les titres. Malgré leur supériorité évidente, ils n’ont jamais suscité l’attachement des Japonais, déçus de voir que leur sport leur échappait petit à petit. Mais les années 2016 et 2017 ont marqué un retour en grâce presque inattendu pour le sumo. Des lutteurs japonais victorieux, plus jeunes, plus charismatiques, ont fait revenir le public, retrouvant brusquement de l’intérêt pour son sport emblématique. Mais l’équilibre est très fragile : le sumo reste miné par des affaires embarrassantes touchant même les champions. La puissante fédération nationale essaie de prévenir coûte que coûte une rechute qui pourrait cette fois-ci être le dérapage de trop.
Oppression
Derrière les portes, la violence
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