La Corée du Sud, enfer social pour sa jeunesse ?

Contexte
Terme d’abord apparu sur Internet vers le milieu de la décennie passée, « Hell Joseon » fait référence à la dynastie qui a dominé la Corée pendant des siècles sur de stricts principes féodaux inspirés du confucianisme. Les inégalités sont naturelles selon ce système : la société est hiérarchisée en différentes classes attribuées selon la naissance et dont il est impossible de s’extraire. Cette page semble devoir se tourner lorsque le « miracle coréen » prend corps dans la deuxième moitié du siècle dernier. Un développement économique foudroyant et une transition démocratique réussie font croire à l’avènement d’un modèle méritocratique dans lequel ceux qui sont doués et qui travaillent beaucoup peuvent espérer réussir, quel que soit leur milieu d’origine.
Or ce modèle semble récemment patiner. Pour beaucoup de jeunes Coréens, il est de plus en plus difficile de croire aux vertus de la méritocratie dans un système qui entretient les inégalités économiques, où les puissants bénéficient d’avantages indus pour entrer à l’université ou pour éviter la prison. Et puis l’appel du confort matériel, si puissant pour leurs parents, s’est émoussé chez ces jeunes qui ont grandi dans une relative abondance. Résultat : nombre d’entre eux choisissent l’exil.
Le bonheur, impossible tentation
La tentation de l’étranger
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