Pakistan : retour dans l'oeil du cyclone
En l’espèce, il s’agit moins de se montrer surpris que de déplorer la récurrence de cet état de fait. Rien qui toutefois ne paraisse de nature à ébranler plus que de coutume cet acteur atomique résilient et ambigüe d’Asie méridionale, au cours tout sauf serein.
Otages occidentaux libérés ; Islamabad non-dédouanée
Nawaz Sharif, les ennuis continuent
Rien qui a priori ne l’effraie pourtant. Le « lion du Punjab » annonce même son retour au pays dès le 23 octobre pour se présenter à la justice. Soit, une démarche bien téméraire pour celui qui en d’autres temps fût contraint à l’exil en Arabie Saoudite (entre 2000 et 2007) par les hommes en uniformes.
L’Afghanistan, ce faux pré-carré du « pays des purs »
Les autorités de Kaboul, les 32 millions d’Afghans, ne cessent de le rappeler à Islamabad, sourde si ce n’est autiste quand cette désagréable thématique lui est opposée.
Avertissement(s) sans frais de Washington
A bon entendeur…
L’axe Islamabad – Pékin, nouvelle pierre angulaire des ambitions pakistanaises
Cela notamment au regard de la consolidation ces dernières décennies, sans à coup ni (mauvaise) surprise, des rapports avec l’allié stratégique chinois, qui est aujourd’hui – et de très loin – le 1er investisseur* et le 1er partenaire commercial (peu ou prou 20% du total des échanges).
Deux ans après la visite au Pakistan du chef de l’Etat chinois, l’ambassadeur de Pékin à Islamabad résumait fin septembre : « Le lien entre la Chine et le Pakistan constitue un modèle de relations interétatiques (…). Peu importe le passé, le présent ou le futur, la Chine et le Pakistan seront toujours bons voisins, amis, partenaires et frères ». Des propos qui, intervenant dans la foulée des déclarations plus brutes de forme de la Maison Blanche, ont dû réconforter. Un mois plus tôt, le très influent chef des armées pakistanaises déclarait pour sa part, lors d’une allocution à l’ambassade chinoise, sur une note très proche : « Cette relation très enviable n’a aucun parallèle dans le monde ».
Que d’allant et d’émouvantes déclarations amoureuses…
Pakistan – Inde, la plaie sans fin ni mesures
Bien sûr, dans les deux capitales, rejeter la faute sur la voisine est un exercice aussi aisé que familier : « Nous avons exprimé et manifesté notre souhait sincère d’avoir des relations normales et pacifiques avec l’Inde ; cependant, il faut être deux pour danser le tango » déclarait le 11 octobre le patron de la Pakistan Army, le général Q. J. Bajwa.
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