La crise des Rohingyas en 10 questions
Contexte
1. Qui sont les Rohingyas ?
2. Les Rohingyas sont-ils non-violents ?
3. La « question rohingya » est-elle uniquement religieuse ?
4. Pourquoi les Birmans refusent-ils l’appellation « Rohingya » pour désigner ce peuple opprimé ?
5. De quel statut juridique les Rohingyas jouissent-ils en Birmanie ?
6. Les Rohingyas constituent-ils uniquement un enjeu birman ?
7. Que fait la communauté internationale pour les Rohingyas ?
8. Pourquoi Aung San Suu Kyi a-t-elle mis autant de temps à s’exprimer ?
9. Quel est l’impact géopolitique de la « question rohingya » sur la Birmanie ?
10. Les opinions sur la « question rohingya » sont-elles en train de se polariser ?
1. Qui sont les Rohingyas ?
2. Les Rohingyas sont-ils non-violents ?
3. La « question rohingya » est-elle uniquement religieuse ?
4. Pourquoi les Birmans refusent-ils l’appellation « Rohingya » pour désigner ce peuple opprimé ?
5. De quel statut juridique les Rohingyas jouissent-ils en Birmanie ?
6. Les Rohingyas constituent-ils uniquement un enjeu birman ?
7. Que fait la communauté internationale pour les Rohingyas ?
8. Pourquoi Aung San Suu Kyi a-t-elle mis autant de temps à s’exprimer ?
9. Quel est l’impact géopolitique de la « question rohingya » sur la Birmanie ?
10. Les opinions sur la « question rohingya » sont-elles en train de se polariser ?
Chronologie
4 janvier 1948 : indépendance de la Birmanie.
2 mars 1962 : le Général Ne Win prend le pouvoir par un coup d’État et met en place un régime militaire.
Février 1978 : début de la campagne Nagamin (« Dragon Roi ») lancée par l’armée visant à identifier les immigrés musulmans illégaux, elle durera cinq mois.
15 octobre 1982 : publication de la loi définissant les trois catégories de citoyens privant de fait l’accès à la citoyenneté à la majorité des Rohingyas.
26 août 1988 : premier discours politique en public d’Aung San Suu Kyi devant la pagode Shwedagon.
27 mai 1990 : la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d’Aung San Suu Kyi, remporte les élections législatives en obtenant 82 % des sièges mais la junte militaire refuse de céder le pouvoir.
14 octobre 1991 : Aung San Suu Kyi se voit attribuer le prix Nobel de la paix pour son combat contre la junte militaire.
1997 : admission de le Birmanie au sein de l’ASEAN.
Septembre 2008 : la Birmanie adopte une nouvelle Constitution par référendum.
7 novembre 2010 : des élections générales sont organisées selon les modalités de la Constitution de 2008. La LND les boycotte et de nombreuses irrégularités sont observées.
Juin 2012 : des émeutes entre Rohingyas et Bouddhistes font plus de 80 morts dans l’État Rakhine.
8 novembre 2015 : la LND remporte 86 % des sièges aux élections générales, 25 ans après sa première victoire électorale non reconnue par la junte militaire.
30 mai 2015 : dix-sept pays se réunissent à Bangkok pour discuter de la crise des « boat people » rohingyas qui tentent de traverser la mer d’Andaman sur des embarcations de fortune.
Septembre 2016 : Aung San Suu Kyi nomme Kofi Annan à la tête d’une commission consultative sur l’État Rakhine supposée être indépendante.
9 octobre 2016 : neuf policiers birmans sont tués lors d’une attaque menée par des insurgés rohingyas sur des postes frontières dans le nord de l’État Rakhine. Les représailles violentes de l’armée birmane sur les populations civiles provoquent l’exode de milliers de Rohingyas vers le Bangladesh.
11 août 2017 : déploiement de 500 soldats de l’armée birmane dans le nord de l’État Rakhine.
25 août 2017 : environ 150 insurgés rohingyas attaquent une trentaine de postes-frontières dans le nord de l’État Rakhine provoquant de violentes représailles de l’armée.
30 juin 2017 : la Birmanie refuse d’accorder des visas aux enquêteurs de l’ONU.
3 septembre 2017 : un cocktail Molotov est lancé sur l’ambassade de Birmanie à Jakarta.
4 septembre 2017 : la ministre indonésienne des Affaires étrangères Retno Marsudi se rend en Birmanie pour discuter de la crise des Rohingyas.
19 septembre 2017 : Aung San Suu Kyi condamne « les violations des droits de l’homme » dans la crise des Rohingyas.
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