Japon : les seniors entre solitude et précarité
Contexte
Parmi les 803 298 ménages recevant des aides sociales, 90,4% sont des foyers à une seule personne. Elles n’ont souvent que leur pension pour subvenir à leurs besoins. Une maladie ou un accident peuvent les faire basculer dans la pauvreté et l’abandon. Mourir dans la solitude, sans que personne ne s’en aperçoive, ce triste phénomène de société porte un nom au Japon : le « kodokushi », décrit dans un article de La Croix par Yuta Yagishita. « On enregistre chaque année 30 000 cas [de « kodokushi »] au niveau national, et 3 000 pour Tokyo. Cela représente 70 % d’augmentation par rapport à 2005, et la tendance va s’accélérer, selon de nombreux experts. D’après les statistiques sur le vieillissement de la population au Japon, un Japonais sur trois aura plus de 65 ans en 2035. Or, avec le nombre de mariages à la baisse et celui des divorces à la hausse, pas moins de 7,5 millions de personnes vivront seules à cet horizon. »
Même pour les seniors entourés, le nombre de funérailles en petit comité ne cesse de croître depuis 15 ans. Cela est dû au fait que les gens meurent de plus en plus vieux. Sur l’ensemble des décès recensés en 2015, 61,3% concernaient des personnes de plus de 80 ans. Aujourd’hui, un défunt sur quatre a plus de 90 ans. Cela signifie que la famille est plus âgée, avec la probabilité que les proches et les amis du défunt soient eux aussi décédés.
Une pauvreté montante
Vieillissement des journaliers et seniors indésirables dans les entreprises
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