Robots intelligents
Chine : Baidu lance son centre de R&D en intelligence artificielle pour dépasser les Américains
La course avec Google, Amazon ou Microsoft est lancée depuis longtemps, mais Baidu appuie sur l’accélérateur. Le gouvernement de Pékin a donné son feu vert pour le lancement du premier « laboratoire nationale en apprentissage profond ». La Commission nationale pour la Réforme et le Développement en a confié la conception au plus puissant des moteurs de recherche en Chine. L’apprentissage profond ? C’est la nouvelle méthode phare de l’intelligence artificielle. Cette technique permet à un programme, par exemple, de reconnaître le contenu d’une image ou de comprendre le langage parlé. Le système est utilisé par des assistants vocaux comme Siri (iPhone), Cortana (Windows Phone) et Google Now.
En Chine, le laboratoire de Baidu n’aura pas de présence physique mais prendra la forme d’un réseau de recherche essentiellement sur le Net. Le projet associera les grandes universités pékinoises de Tsinghua et Beihang (aéronautique). Baidu n’a pas précisé le volume d’argent investi dans ce projet ni la taille de ce laboratoire virtuel qui sera dirigé en association avec des chercheurs de l’Académie des Sciences de Chine.
L’intelligence artificielle est au cœur de la nouvelle révolution industrielle qui doit pousser la robotisation des entreprises, jusqu’à remplacer les humains dans des domaines aussi divers que les manufactures, la finance ou les technologies militaires.
En Chine, le laboratoire de Baidu n’aura pas de présence physique mais prendra la forme d’un réseau de recherche essentiellement sur le Net. Le projet associera les grandes universités pékinoises de Tsinghua et Beihang (aéronautique). Baidu n’a pas précisé le volume d’argent investi dans ce projet ni la taille de ce laboratoire virtuel qui sera dirigé en association avec des chercheurs de l’Académie des Sciences de Chine.
L’intelligence artificielle est au cœur de la nouvelle révolution industrielle qui doit pousser la robotisation des entreprises, jusqu’à remplacer les humains dans des domaines aussi divers que les manufactures, la finance ou les technologies militaires.
Numériques
Inde : la meilleure innovation indienne est Indus OS
Vous cherchez le système d’exploitation sur mobile le plus utilisé en Inde après iOS ? Non, ce n’est pas Android, mais Indus OS. Créée à Mumbai en 2015 par 3 jeunes diplômés de l’Institut indien des Technologies, la startup a vu sa part de marché en Inde dépasser Apple en 2016, et elle continue de progresser. Elle vient d’être nominée au Global Mobile Awards dans la catégorie « meilleure innovation mobile par les marchés émergents » par la GSM Association, l’organisation commerciale qui représente les opérateurs mobiles dans le monde entier.
Quelle est la valeur ajoutée d’Indus OS ? Le système permet aux utilisateurs indiens – le marché à la plus forte croissance au monde dans le secteur des smartphones – d’accéder à ses services en 12 langues en plus de l’anglais. Ce qui est décisif dans une société multilingue où les utilisateurs qui ne veulent se servir de leur smartphone que dans leur langue maternelle sont les catégories dont l’usage explose en Inde aujourd’hui. Avec Indus OS, ils bénéficient d’une traduction facile entre les différentes langues, ce qui rend le système très populaire.
Son autre point fort ? C’est une version « frugale » d’Android. Autrement dit, il obéit au concept d’innovation en vogue dans le pays de Narendra Modi : être accessible à toutes les bourses indiennes avec moins de technologie et donc moins de coût de production. Pour Indus OS, cela signifie une plus petite capacité d’utilisation de données. D’autant que le système créé à Bombay possède son propre app store appelé App Bazaar, qui a déjà en magasin des milliers d’applications en langues régionales.
Quelle est la valeur ajoutée d’Indus OS ? Le système permet aux utilisateurs indiens – le marché à la plus forte croissance au monde dans le secteur des smartphones – d’accéder à ses services en 12 langues en plus de l’anglais. Ce qui est décisif dans une société multilingue où les utilisateurs qui ne veulent se servir de leur smartphone que dans leur langue maternelle sont les catégories dont l’usage explose en Inde aujourd’hui. Avec Indus OS, ils bénéficient d’une traduction facile entre les différentes langues, ce qui rend le système très populaire.
Son autre point fort ? C’est une version « frugale » d’Android. Autrement dit, il obéit au concept d’innovation en vogue dans le pays de Narendra Modi : être accessible à toutes les bourses indiennes avec moins de technologie et donc moins de coût de production. Pour Indus OS, cela signifie une plus petite capacité d’utilisation de données. D’autant que le système créé à Bombay possède son propre app store appelé App Bazaar, qui a déjà en magasin des milliers d’applications en langues régionales.
Réalité virtuelle
Japon : Sony, leader mondial de la réalité virtuelle devant Facebook
Le succès a surpris jusqu’aux dirigeants de Sony. Avec la Playstation VR, la multinationale nippone du jeu vidéo est en train de faire mentir les Cassandre qui prédisent le flop des casques de réalité virtuelle, trop chers ou trop encombrants. Selon les chiffres de Sony, le premier géant du secteur à les révéler, la VR s’est vendue à 915 000 exemplaires en l’espace de 4 mois – elle a été lancée en octobre 2016 – , contre 420 000 HTC Vive et 243 000 Oculus vendus par Facebook, d’après les estimations du cabinet SuperData Computer. Si la progression reste constante, les ventes de Sony pourraient dépasser le million dès la mi-avril, soit 6 mois seulement après son lancement.
Comment expliquer ce succès éclair ? D’abord par son prix et sa commodité : le casque VR coûte 500 dollars et requiert seulement la possession d’une console PS4. Pour se procurer un Oculus Rift, il faut payer 599 dollars, ce qui n’inclut pas l’achat d’un ordinateur PC performant nécessaire pour se servir du casque conçu par la marque de Facebook, le prix du combo s’élevant à près de 1400 dollars. Même désavantage comparatif pour le HTC Vive : il faut dépenser 800 dollars pour le casque et ajouter 800 autres dollars pour l’ordinateur ad hoc.
Autre raison du succès, Sony possède ce que ni Facebook ni HTC ne peuvent atteindre pour l’instant : environ 4 millions de PS4 déjà vendues dans le monde en 2016. Pour les consommateurs, dont beaucoup sont des joueurs expérimentés, l’investissement dans le casque VR n’est pas si grand. Mais ce qui creusera sans doute encore l’écart avec ses concurrents, c’est le fait que Sony possède déjà du contenu : une version de « Resident Evil 7 Biohazard », de l’une des séries les plus connues de l’histoire du jeu vidéo, est adaptée au format du casque VR. Et ce n’est qu’un début.
Comment expliquer ce succès éclair ? D’abord par son prix et sa commodité : le casque VR coûte 500 dollars et requiert seulement la possession d’une console PS4. Pour se procurer un Oculus Rift, il faut payer 599 dollars, ce qui n’inclut pas l’achat d’un ordinateur PC performant nécessaire pour se servir du casque conçu par la marque de Facebook, le prix du combo s’élevant à près de 1400 dollars. Même désavantage comparatif pour le HTC Vive : il faut dépenser 800 dollars pour le casque et ajouter 800 autres dollars pour l’ordinateur ad hoc.
Autre raison du succès, Sony possède ce que ni Facebook ni HTC ne peuvent atteindre pour l’instant : environ 4 millions de PS4 déjà vendues dans le monde en 2016. Pour les consommateurs, dont beaucoup sont des joueurs expérimentés, l’investissement dans le casque VR n’est pas si grand. Mais ce qui creusera sans doute encore l’écart avec ses concurrents, c’est le fait que Sony possède déjà du contenu : une version de « Resident Evil 7 Biohazard », de l’une des séries les plus connues de l’histoire du jeu vidéo, est adaptée au format du casque VR. Et ce n’est qu’un début.
Energies propres
Corée du Sud : une batterie à l'eau de mer pour remplacer le lithium dans les smartphones
Elles sont vitales pour les mobiles ou les voitures électriques. Depuis quelques années, la communauté scientifique cherche à remplacer les batteries au lithium-ion par une technologie à la fois moins coûteuse et moins polluante. En Corée du Sud, une équipe de l’Institut national de Science et Technologie d’Ulsan (UNIST) a peut-être trouvé la solution alternative : l’eau de mer. Cette nouvelle batterie extrait le sodium de l’eau pour générer de l’énergie, sans qu’il soit nécessaire de recharger la batterie ou de disposer d’une réserve d’énergie externe. Outre l’abondance et le faible prix d’une ressource comme l’eau de mer, la batterie a le double avantage d’être non polluante et de maintenir une condition thermique qui réduit les risques de surchauffe et d’ignition – mésaventure récente du Samsung Galaxy Note 7.
L’enjeu est de taille. Les batteries au lithium-ion sont utilisées dans un grand nombre de produits mobiles high tech qui font désormais partie de notre quotidien. Son remplacement serait une bonne nouvelle pour l’environnement : le lithium fait partie des terres rares, dont l’extraction, notamment en Chine, et le processus de transformation sont hautement polluants en ce qu’ils nécessitent de libérer du CO2.
Le projet sud-coréen de batterie à l’eau de mer est financé depuis 2014 par le gouvernement de Séoul. Mais il va prendre une nouvelle ampleur : l’Institut d’Ulsan a signé début mars un protocole d’entente avec la Korea East-West Power Company Ltd (EWP) et la Korea Electric Power Corporation (KEPCO). Le nouveau consortium va ouvrir un centre de test pour produire les batteries. Mais leur commercialisation devra attendre car elles ne rivalisent pas encore avec les batteries au lithium-ion en termes de capacité énergétique. Les chercheurs d’Ulsan sont en train d’améliorer leur batterie grâce à une technique fondée sur une électrolyte céramique solide. L’objectif d’ici 2018 : produire un ensemble de batteries à l’eau de mer capable de générer 10Wh, puis par la suite 20Wh.
L’enjeu est de taille. Les batteries au lithium-ion sont utilisées dans un grand nombre de produits mobiles high tech qui font désormais partie de notre quotidien. Son remplacement serait une bonne nouvelle pour l’environnement : le lithium fait partie des terres rares, dont l’extraction, notamment en Chine, et le processus de transformation sont hautement polluants en ce qu’ils nécessitent de libérer du CO2.
Le projet sud-coréen de batterie à l’eau de mer est financé depuis 2014 par le gouvernement de Séoul. Mais il va prendre une nouvelle ampleur : l’Institut d’Ulsan a signé début mars un protocole d’entente avec la Korea East-West Power Company Ltd (EWP) et la Korea Electric Power Corporation (KEPCO). Le nouveau consortium va ouvrir un centre de test pour produire les batteries. Mais leur commercialisation devra attendre car elles ne rivalisent pas encore avec les batteries au lithium-ion en termes de capacité énergétique. Les chercheurs d’Ulsan sont en train d’améliorer leur batterie grâce à une technique fondée sur une électrolyte céramique solide. L’objectif d’ici 2018 : produire un ensemble de batteries à l’eau de mer capable de générer 10Wh, puis par la suite 20Wh.
Manufacture bio
Chine : BanBao, rival de Lego, va commercialiser des jouets bio
Quand le jouet « made in China » veut restaurer son image une décennie après un scandale planétaire. En août 2007, l’Américain Mattel retirait 18 millions de jouets fabriqués en Chine et recouverts de peinture toxique. Aujourd’hui, le constructeur chinois BanBao veut faire passer Lego, le géant danois du jeu de construction, pour un retardataire du jouet éco-responsable. Les briques de BanBao seront fabriquées à 95 % en polyéthylène dérivé de résidus de sucre de canne produits au Brésil. Pas d’ingrédients chimiques huileux et même l’emballage, les étiquettes et les colles seront 100 % bio.
Pour doubler son rival danois, BanBao a fait appel à Biopromotions, une entreprise néerlandaise qui l’a aidé à développer et produire ses nouvelles briques durables aux Pays-Bas. Biopromotions est spécialiste des produits fabriqués en plastique biodégradable (bouteilles, grattoir à glace) ou en d’autres matériaux naturels comme la fécule de pomme de terre. C’est à l’automne 2017 que BanBao commercialisera 13 nouvelles boîtes de jouets à briques « bio », pour les enfants âgés d’un an et demi à 6 ans. En 2011, la firme chinoise avait été poursuivie par Lego pour un packaging trop similaire, pouvant semer la confusion chez les consommateurs.
Pour doubler son rival danois, BanBao a fait appel à Biopromotions, une entreprise néerlandaise qui l’a aidé à développer et produire ses nouvelles briques durables aux Pays-Bas. Biopromotions est spécialiste des produits fabriqués en plastique biodégradable (bouteilles, grattoir à glace) ou en d’autres matériaux naturels comme la fécule de pomme de terre. C’est à l’automne 2017 que BanBao commercialisera 13 nouvelles boîtes de jouets à briques « bio », pour les enfants âgés d’un an et demi à 6 ans. En 2011, la firme chinoise avait été poursuivie par Lego pour un packaging trop similaire, pouvant semer la confusion chez les consommateurs.
Eco-transports
Indonésie : Jakarta partenaire de l'hyperloop, le transport à capsules plus rapide que le Concorde
Forte densité de population, pas ou peu d’infrastructures, pays en recherche de solution… C’est précisément pour ces raisons que l’Indonésie a été choisie par Hyperloop Transportation Technologies (HTT), l’une des deux entreprises américaines à mettre en œuvre le projet futuriste d’Elon Musk. Créateur de PayPal et fondateur de Tesla ou SpaceX, le Canadien d’origine sud-africaine a proposé au monde en 2013 les plans de ce moyen de transport plus rapide que le Concorde. Pour faire simple, il s’agit d’un double tube surélevé dans lequel circulent des capsules transportant des voyageurs et/ou des marchandises. Propulsées par un champ magnétique, ces capsules se déplacent sur un coussin d’air. Grâce à l’intérieur du tube sous basse pression pour limiter les frictions de l’air, l’Hyperloop promet une efficacité énergétique optimale. D’autant que la firme HTT veut placer des panneaux solaires sur l’extérieur du tube, ce qui lui permettrait de produire plus d’énergie que nécessaire, et donc monétisable.
Pour le concrétiser, HTT a signé le 7 mars dernier un accord de coentreprise avec ses deux partenaires en Indonésie, Dwi Putranto Sulaksono et Ron Mullers. La nouvelle entité, nommée Hyperloop Transtek Indonesia, conduira une étude de faisabilité pour construire trois lignes : la première relierait Jakarta à l’aéroport Soekarno-Hatta de Tangerang, la deuxième les principaux aéroports de l’île de Java et la troisième les aéroports majeurs de Sumatra. « Les aéroports de Java ne formeraient plus qu’un seul terminal ! Imaginez l’impact sur l’économie », promet Bebop Gresta, le pdg de HTT. Si les tubes de l’Hyperloop sont aussi planifiés à Abou Dhabi, en France, en Slovaquie ou en République Tchèque, l’Indonésie est le premier pays partenaire en Asie.
Pour le concrétiser, HTT a signé le 7 mars dernier un accord de coentreprise avec ses deux partenaires en Indonésie, Dwi Putranto Sulaksono et Ron Mullers. La nouvelle entité, nommée Hyperloop Transtek Indonesia, conduira une étude de faisabilité pour construire trois lignes : la première relierait Jakarta à l’aéroport Soekarno-Hatta de Tangerang, la deuxième les principaux aéroports de l’île de Java et la troisième les aéroports majeurs de Sumatra. « Les aéroports de Java ne formeraient plus qu’un seul terminal ! Imaginez l’impact sur l’économie », promet Bebop Gresta, le pdg de HTT. Si les tubes de l’Hyperloop sont aussi planifiés à Abou Dhabi, en France, en Slovaquie ou en République Tchèque, l’Indonésie est le premier pays partenaire en Asie.
Santé connectée
Singapour : l'Internet des objets, une menace pour les services de Santé ?
Les nouvelles technologies ne peuvent pas tout pour soigner les gens. Elles peuvent même attirer certains danger pour les usagers comme pour les professionnels. Singapour est au 2e rang mondial pour la qualité de ses services médicaux. Mais dans la cité-Etat, le problème du vieillissement augmente de façon exponentielle la demande en services gériatriques. Pour y répondre, ce ne sont pas les innovations qui manquent comme dans le reste du monde développé : des bandages « intelligents » sensibles au sang pour des patients en dialyse jusqu’aux robots qui aident les victimes d’accidents vasculaires à faire des exercices ou bien qui occupent les patients atteints de démence sénile. Sans oublier l’usage de plus en plus répandu de la robotique chirurgicale.
Mais ces innovations ont un talon d’Achille : la cybersécurité. Selon une étude du cabinet CyberArk menée en 2016 aux États-Unis, en Europe, en Israel et en Asie-Pacifique dont Singapour, 61% des personnes interrogées considèrent les cyberattaques contre les services de santé et les hôpitaux comme la menace la plus catastrophique. Principales cibles potentielles des attaques : les appareils médicaux « intelligents », l’Internet des objets offrant une connectivité et une capacité de stockage d’informations personnelles encore conjuguées à un manque généralisé de protocoles de sécurité.
Mais ces innovations ont un talon d’Achille : la cybersécurité. Selon une étude du cabinet CyberArk menée en 2016 aux États-Unis, en Europe, en Israel et en Asie-Pacifique dont Singapour, 61% des personnes interrogées considèrent les cyberattaques contre les services de santé et les hôpitaux comme la menace la plus catastrophique. Principales cibles potentielles des attaques : les appareils médicaux « intelligents », l’Internet des objets offrant une connectivité et une capacité de stockage d’informations personnelles encore conjuguées à un manque généralisé de protocoles de sécurité.
Santé virtuelle
Hong Kong : l'innovation santé en immersion virtuelle
Ce n’est pas un scoop, la réalité virtuelle a un potentiel d’utilisation bien au-delà des jeux vidéo et du cinéma. Son prochain terrain de jeu ? La santé. Avec la baisse du coût des logiciels et du matériel, un nombre croissant de médecins, de scientifiques et autres praticiens utilisent la réalité virtuelle dans diverses disciplines médicales : la rééducation, la simulation d’opérations chirurgicales mini-invasives et robotiques, ou encore la thérapie en immersion pour la dépression. A Hong Kong, universités et hôpitaux l’utilisent de plus en plus pour leurs programmes de rééducation et de formation des personnels soignants. Exemple avec TRT International : cette firme créée par la compagnie chinoise Tong Ren Tang marie la médecine chinoise traditionnelle avec les nouvelles technologies, dont la réalité virtuelle. « Nous créons l’environnement et emmenons nos patients dans un endroit où ils peuvent exercer leur contrôle mental. Ils interagissent avec leurs avatars et parviennent à se débarrasser de leur désespoir et leur désarroi », explique Alex Cahanan, médecin et vice-président des stratégies digitales chez TRT International US.
Autre exemple dans l’ancienne colonie britannique, la Hong Kong Polytechnic University a mis en place deux logiciels d’entraînement fondés sur la réalité virtuelle et destiné à la rééducation. Le brevet a été par la suite vendu à une société de services de rééducation médicale. Les logiciels s’appellent VRehab et VRTS (Virtual Reality based Vocational Training System). Non immersifs, ils simulent des scénarios de la vie réelle comme faire ses courses au supermarché, prendre le bus ou évoluer dans une boutique. Les logiciels aident les patients souffrant de déficiences cognitives à stimuler leur vie quotidienne et leurs capacités de travail. Par exemple, le supermarché virtuel de VRehab permet d’apprendre à faire ses courses et à gérer son argent. Dans l’environnement d’une boutique simulé par VRTS, les patients jouent le rôle de responsables de magasin et apprennent des techniques de vente.
Selon un rapport de Global Industry Analysts, le marché mondiale de la réalité virtuelle dans le secteur de la santé pourrait atteindre 3,8 milliards de dollars d’ici 2020.
Autre exemple dans l’ancienne colonie britannique, la Hong Kong Polytechnic University a mis en place deux logiciels d’entraînement fondés sur la réalité virtuelle et destiné à la rééducation. Le brevet a été par la suite vendu à une société de services de rééducation médicale. Les logiciels s’appellent VRehab et VRTS (Virtual Reality based Vocational Training System). Non immersifs, ils simulent des scénarios de la vie réelle comme faire ses courses au supermarché, prendre le bus ou évoluer dans une boutique. Les logiciels aident les patients souffrant de déficiences cognitives à stimuler leur vie quotidienne et leurs capacités de travail. Par exemple, le supermarché virtuel de VRehab permet d’apprendre à faire ses courses et à gérer son argent. Dans l’environnement d’une boutique simulé par VRTS, les patients jouent le rôle de responsables de magasin et apprennent des techniques de vente.
Selon un rapport de Global Industry Analysts, le marché mondiale de la réalité virtuelle dans le secteur de la santé pourrait atteindre 3,8 milliards de dollars d’ici 2020.
Santé mobile
Chine : le paiement sur mobile, pas le remède absolu aux maux du système de santé
Une classe moyenne en pleine essor combinée à un boom technologique soutenu par le gouvernement. Sur le papier, le marché de la santé en Chine traverse un période enthousiasmante. Aujourd’hui, le pays compte environ 700 millions d’internautes, dont 86% se connectent sur mobile. Ce qui facilite à la fois la collecte des données de santé pour les poids lourds de la high tech chinoise et fournit un espace énorme pour le paiement sur mobile. Ce grand bond technologique permet de s’attaquer aux maux qui minent l’accès aux soins dans le pays : prix exorbitants, difficultés à accéder aux hôpitaux, services de mauvaise qualité….
Pour autant, la Chine a-t-elle trouvé le remède absolu ? Pas encore sûr. L’immensité du pays et les différences – voire les fossés – dans les prix et la qualité des soins d’une province à l’autre, forcent le marché naissant de la « Santé mobile » à l’humilité d’une longue marche. Pour l’instant, une grande partie des Chinois de la classe moyenne fait toujours plus confiance à une bonne vieille consultation de visu qu’à une plateforme numérique. D’autant que moins de la moitié des médecins ont intégré les nouvelles technologies. Ce n’est pas encore le paiement mobile qui changera la défiance des Chinois pour leur système de santé : ceux qui en ont les moyens cherchent le plus souvent à se faire soigner à l’étranger.
Par ailleurs, il reste un obstacle économique : les géants chinois du numérique qui se sont lancés dans l’aventure de la « m-Santé » n’arrivent pas encore à gagner de l’argent. En 2014, Jack Ma, le patron d’Alibaba, a lancé Ali Health (consultations en ligne avec ordonnances et achat de médicaments par Internet). Mais l’environnement s’est révélé défavorable : le régulateur a retoqué son système de suivi et de lutte anti-trafic de médicaments, tandis que les assureurs préfèrent les hôpitaux d’État aux plateformes en ligne. Résultat : en 2016, le groupe a déclaré 30 milliards de dollars de pertes rien que sur ce service.
Fin 2016, le moteur de recherche Baidu lançait son « chat-bot », robot logiciel « triant » les internautes afin d’obtenir un diagnostic plus rapide et de désengorger les cabinets des médecins. Mais le manque de données en ligne sur les patients a fortement handicapé les algorithmes des plateformes e-Santé de Baidu. Du coup, le rival de Google a décidé de les fermer pour se concentrer sur son nouveau centre R&D en intelligence artificielle.
Pour autant, la Chine a-t-elle trouvé le remède absolu ? Pas encore sûr. L’immensité du pays et les différences – voire les fossés – dans les prix et la qualité des soins d’une province à l’autre, forcent le marché naissant de la « Santé mobile » à l’humilité d’une longue marche. Pour l’instant, une grande partie des Chinois de la classe moyenne fait toujours plus confiance à une bonne vieille consultation de visu qu’à une plateforme numérique. D’autant que moins de la moitié des médecins ont intégré les nouvelles technologies. Ce n’est pas encore le paiement mobile qui changera la défiance des Chinois pour leur système de santé : ceux qui en ont les moyens cherchent le plus souvent à se faire soigner à l’étranger.
Par ailleurs, il reste un obstacle économique : les géants chinois du numérique qui se sont lancés dans l’aventure de la « m-Santé » n’arrivent pas encore à gagner de l’argent. En 2014, Jack Ma, le patron d’Alibaba, a lancé Ali Health (consultations en ligne avec ordonnances et achat de médicaments par Internet). Mais l’environnement s’est révélé défavorable : le régulateur a retoqué son système de suivi et de lutte anti-trafic de médicaments, tandis que les assureurs préfèrent les hôpitaux d’État aux plateformes en ligne. Résultat : en 2016, le groupe a déclaré 30 milliards de dollars de pertes rien que sur ce service.
Fin 2016, le moteur de recherche Baidu lançait son « chat-bot », robot logiciel « triant » les internautes afin d’obtenir un diagnostic plus rapide et de désengorger les cabinets des médecins. Mais le manque de données en ligne sur les patients a fortement handicapé les algorithmes des plateformes e-Santé de Baidu. Du coup, le rival de Google a décidé de les fermer pour se concentrer sur son nouveau centre R&D en intelligence artificielle.