Jeunes Taïwanais à l’air libre
Se laisser dorer sur la plage, poser sa tente dans un coin de nature ou dans un camping aménagé, partir en randonnée… Toutes ces activités ont connu en Europe et en Amérique du Nord un développement continu depuis la fin du XIXe siècle, portées par les mouvements hygiénistes, naturistes ou bien encore scouts, puis par l’avènement des congés payés et du tourisme de masse. A Taïwan, ces loisirs de plein-air sont essentiellement des nouveautés, popularisés au cours des 20 ou 30 dernières années, et pour certains tout récemment. Ils participent d’une diffusion mondialisée des loisirs et d’un certain « art de vivre », font écho à de nouveaux « rites de passage » et traduisent l’appropriation de l’île par sa jeunesse.
A voir, le clip de Crowd Lu, 7 jours de 24 h, :
La plage
Qui plus est, encore peu de Taïwanais savent nager – au milieu des années 2000, seuls 4% des élèves suivaient des cours de natation dans le cadre scolaire, une proportion qui a heureusement augmenté depuis. Avec l’ouverture des plages au public dans les années 1990, les décès par noyade ont monté en flèche, contribuant à associer dans l’imaginaire collectif la plage avec les dangers de l’océan. En 2005, selon le ministère de l’Éducation, 80 jeunes Taïwanais sont morts noyés, chiffre qui n’a cessé de baisser depuis, avec 21 décès enregistrés en 2016. Cela dit, le taux de mortalité par noyade chez les jeunes reste à Taïwan près du double de l’Australie ou du Japon.
Pour les jeunes Taïwanais, la plage est fortement associée à certains rites de passage, comme les voyages de fin d’études entre étudiants, en particulier dans la station balnéaire de Kenting, à la pointe sud. Au fil des ans, ce loisir est toutefois devenu commun, du printemps jusqu’à l’automne, le long de la côte nord de l’île, près de Taipei, ou dans les archipels au large, comme à Penghu.
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