Histoire
Analyse

Inde : le mouvement dravidien au Tamil Nadu ou l'utopie au pouvoir

Le soleil levant, symbole du "Dravidra Munnetra Kazhagam" (DMK), l'un des partis au pouvoir dans le Tamil Nadu dans les années 1990, ici à Madras me 10 septembre 1999. (Crédits : AFP PHOTO / AFP PHOTO / ARKO DATTA)
Le soleil levant, symbole du Dravidra Munnetra Kazhagam (DMK), l'un des partis au pouvoir dans le Tamil Nadu dans les années 1990, ici à Madras le 10 septembre 1999. (Crédits : AFP PHOTO / AFP PHOTO / ARKO DATTA)
*Les hommes doivent maîtriser des taureaux lâchés dans un espace confiné pendant une durée déterminée. À la différence de la corrida, l’animal n’est pas sacrifié.
« D’abord le taureau, puis un Tamil Nadu séparé. » C’est au travers de ce genre de slogan que l’État du Tamil Nadu, à la pointe sud du sous-continent, a fait la Une de l’actualité indienne ces dernières semaines. Désireux de revendiquer des spécificités culturelles menacées, des milliers de Tamouls se sont mobilisés pour défendre leur droit ancestral à pratiquer le jallikattu, tradition de tauromachie propre à la région*, interdite par la cour Suprême indienne depuis 2014. Ainsi à Chennai, c’est une foule qui s’est massée sur la promenade de Marine Drive pour protester contre cette décision de la plus haute autorité judiciaire du pays, souhaitant le retour du jallikattu avant le début de Pongal, qui a commencé mi-janvier.
*La cour suprême a interdit le jallikattu en 2014 pour infraction au Prevention of Cruelty to Animal Act (1960). Il est autorisé par le BJp en janvier 2016, puis interdit aussitôt par la cour suprême. A l’ouverture de la saison, des manifestations conduisent le gouvernement local à faire voter l’autorisation de sa pratique. La cour suprême doit statuer prochainement.
Le débat autour du jallikattu n’est pas prêt de s’éteindre, défenseurs des droits des animaux et avocats des traditions culturelles régionales se battant à coups de recours auprès de la cour Suprême*. L’activisme d’une partie de la société civile tamoule a rappelé à l’Inde entière la nature particulière du lien entre New Delhi et des États fédérés ayant l’identité à fleur de peau. Derrière des traditions folkloriques telles que le jallikattu, il faut revenir sur l’histoire de l’unité indienne et le caractère unique de ces terres du Sud.

Contexte

L’Inde apparaît aujourd’hui comme un État fédéral stable et démocratique, dont l’unité semble acquise et où les menaces à l’intégrité territoriale du pays restent contenues. Il n’en a pas toujours été ainsi. Au cours de sa jeune histoire, l’Union indienne a connu un processus de construction nationale qui n’a pas été sans heurts. Si la partition a pu constituer une vivisection terrible, mais nécessaire pour bâtir une Inde indépendante viable et fonctionnelle, d’autres hypothèques séparatistes planaient alors sur cette Union naissante. Le cône sud du pays était en proie à des demandes séparatistes, menées de front par les populations tamoules.

Chola devant

*Le tamoul se codifie sous sa forme classique à partir du IIIe siècle avant notre ère. Il est contemporain du sanskrit, devenu depuis une langue morte au contraire du tamoul qui est ainsi la langue indienne parlée et écrite la plus ancienne. **Plus encore que des échanges commerciaux intenses, la période Chola marqua pour l’Asie du Sud-Est une phase d’indianisation de ses structures politiques et sociales, du royaume khmer d’Angkor qui adopta pour un temps l’hindouisme, à la conquête de la cité-État de Srivijaya, dans l’actuelle Indonésie, par les armées de Rajendra Chola.
L’affirmation d’une entité tamoule autonome au cours du XXe siècle s’inscrit dans une trajectoire historique de longue durée, qui s’appuie sur un ensemble culturel, social et politique plurimillénaire. C’est d’abord dans la langue qu’il faut aller chercher les racines de cette identité, élaborée pendant la période classique du sangam, point de départ de l’une des plus anciennes traditions littéraires du sous-continent, toujours active plus de deux mille ans plus tard*.

Les Tamouls peuvent également se tourner vers un passé glorieux, afin d’affirmer leur existence en tant que nation. Au tournant du premier millénaire de notre ère, le royaume des Cholas exerçait son hégémonie sur une grande partie de l’Inde du Sud, participant au rayonnement de la culture tamoule dans le sous-continent et au-delà. Cet âge d’or mythifié est celui des grands rois bâtisseurs de temples (Rajaraja Ier et son complexe à Thanjavur notamment), d’un foisonnement artistique et religieux (bronzes de Shiva, danse bharatanatyam). C’est enfin et surtout un empire des mers, lançant des expéditions maritimes vers l’Asie du Sud-Est. Le golfe du Bengale s’apparente alors à un « lac Chola » sur lequel fendent les voiles des navigateurs tamouls revenant de négoces lointains — Angkor, Pagan, Cathay —, chargés d’encens, d’ivoire, d’épices et de textiles, faisant la prospérité des ports de la côte du Coromandel et de tout le royaume Chola**.

*À l’exception de la lutte swadeshi de 1905-1906, insistant sur le rejet des produits coloniaux et sur une production locale, à laquelle des Tamouls avaient pris part, mobilisés par leur leader Chidambaram Pillai, proche du Congrès et de Gandhi. Ce fut le seul coup d’éclat du Sud dans la lutte contre les Britanniques.**Le Mahatma Gandhi se rappellera ainsi avec beaucoup de bienveillance l’attitude et le soutien des Tamouls d’Afrique du Sud lorsqu’il menait sa lutte contre le gouvernement colonial de Pretoria.
Aussi, à l’orée du XXe siècle, alors que le Raj britannique exerce sa souveraineté sur tout le sous-continent, le peuple tamoul dispose de mythes nationaux solides, enracinés par des siècles d’indépendance à l’égard de tout pouvoir extérieur. Alors que dans le reste de l’Inde, le parti du Congrès, bientôt galvanisé par un certain Mohandas Karamchand Gandhi, commence son agitation contre le colonisateur européen, le Sud tamoul reste étonnement calme*. La présence britannique ne suscite en effet qu’un rejet timoré de la part des Tamouls, fort peu enclins il est vrai à contempler son alternative, c’est-à-dire une soumission politique aux Indiens « aryens » du Nord. Si entre deux maux il faut choisir le moindre, les Tamouls, dans cette Inde submergée par une vague anticolonialiste, préfèrent encore une autorité britannique distante à une pesante domination de l’Inde du Nord. En outre, le Raj offre de nombreuses opportunités : dans l’administration centrale et locale, où les Tamouls sont bien positionnés en raison de leur niveau d’éducation et de leur maîtrise de l’anglais ; dans le commerce également, l’empire colonial permettant l’essor de réseaux d’échanges que les marchands tamouls mettent à profit, en étant présents de l’Afrique du Sud à la Chine**.

Dravidiens contre Aryens

*Voir notamment cet article détaillant ses liens avec les Tamouls, surtout durant sa période sud-africaine.
Si le Mahatma peut déclarer en 1915, alors qu’il se prépare à porter la lutte en Inde, qu’il a « plus en commun avec les Tamouls qu’avec n’importe qu’elle autre communauté »*, la réciproque se révélera difficilement vraie. Dès le milieu de la décennie suivante, Gandhi doit en effet compter avec l’émergence d’un mouvement tamoul résolument hostile à sa cause.
En 1925, les castes inférieures du Travancore — un État princier voisin du pays tamoul — s’organisent pour réclamer l’ouverture complète des temples hindous, notamment celui de Vaikom, habituellement réservés aux castes supérieures. Gandhi se rend sur place et négocie un compromis avec les prêtres et les autorités locales : les basses castes pourront circuler sur les chemins d’accès du temple, dont l’entrée restera réservée aux brahmanes.

Cette victoire en demi-teinte est perçue par beaucoup d’activistes comme une trahison. Parmi eux figure un certain Ramaswamy Naicker, alors en prison pour avoir soutenu la cause des basses castes. L’affaire de Vaikom propulse le jeune Naicker sur le devant de la politique régionale, et l’incite à former le Self-Respect Movement, dont les cinq objectifs vont secouer les fondements sociétaux et politiques du sud de l’Inde pour les décennies à venir : « Non à Dieu, non à la religion, non à Gandhi, non au Congrès et non aux brahmanes. »

Portrait de Periyar, alias Ramaswamy Naicker, fondateur du Self-Respect Movement puis de la Fédération dravidienne. (Source : Vinnavu)
Portrait de Periyar, alias Ramaswamy Naicker, fondateur du Self-Respect Movement puis de la Fédération dravidienne. (Source : Vinnavu)
*Reprenant ainsi à leur compte, pour mieux la détourner, l’appellation de « Mahatma » ou grande âme, utilisée par les partisans de Gandhi.
Le programme de Ramaswamy, désormais appelé Thanthai Periyar, ou « grand homme » par ses disciples* ne peut que faire trembler l’appareil congressiste, d’autant plus que son mouvement essaime rapidement au sein de la société tamoule, attirée par la remise en cause des hiérarchies traditionnelles, de caste, de sexe et de religion. Les idées de Periyar vont être d’autant plus populaires que celui-ci va y intégrer un élément liant fondamental : l’identité dravidienne.
*Les langues dravidiennes sont aujourd’hui parlées par plus de 200 millions de locuteurs en Inde. Quatre grands ensembles de distinguent : le tamoul, le malayalam, le kannada et le télougou. Chacune de ces langues est majoritaire et officielle dans les cinq États dravidiens du Sud : le Kerala (malayalam), le Tamil Nadu (tamoul), le Karnataka (kannada), l’Andhra Pradesh et le Télangana (télougou). D’autres langues dravidiennes sont parlées par des groupes moins nombreux, au Pakistan ou dans l’Inde centrale.**Le mouvement dravidien semble ainsi se construire en opposition à l’idéologie de l’hindutva (hindouité), qui lui est contemporaine et qui voit dans le passé aryen de l’Inde un âge d’or, aux antipodes donc de la vision dravidienne.
En termes de peuplement, le sud du sous-continent est caractérisé par la présence d’un groupe ethnolinguistique commun, le dravidien*. C’est à partir de ce creuset de population que les identitaires tamouls vont élaborer une doctrine politique et sociétale, fondée sur une vision parcellaire et mythifiée de l’histoire indienne. Selon les partisans de cette théorie, les peuples dravidiens seraient arrivés en Inde plusieurs millénaires avant notre ère, avant d’en être chassés vers la pointe sud par les envahisseurs indo-aryens. Ces derniers auraient alors graduellement imposé leurs pratiques culturelles et religieuses aux Dravidiens, en particulier l’hindouisme brahmanique et son système des castes**. Ainsi, faisant fi d’une histoire fragmentée, construite par des siècles de brassages et d’interactions, le tour de force de Periyar est d’avoir substitué à la nostalgie d’une identité perdue la vigueur d’un mouvement politique ethnonationaliste.
*Fédération dravidienne.
Alors que le sous-continent s’enfonce dans des séries d’affrontements toujours plus violents, mêlant le Congrès, les Britanniques et la Ligue musulmane, Periyar sillonne le pays tamoul, haranguant les masses et les enjoignant à se vêtir en noir, symbole d’un rejet de l’hindouisme et d’une aryanité étrangère. Pour ce prédicateur et ses sympathisants, l’heure est venue de se libérer d’une influence aryenne néfaste afin de retrouver la société dravidienne originelle, égalitaire et émancipée. Pour mener à bien ce combat, Periyar plonge dans l’arène politique et crée dès 1944 le Dravida Kazhagam* (DK), qui reprend le combat anti-brahmanique du Self-Respect Movement en le dépassant. Les anciens discours réformistes vantant les mariages « inter-castes », le rationalisme antireligieux ou la justice sociale s’effacent pour céder la place à la question nationale. Le DK se propose ainsi de fédérer les peuples dravidiens autour d’un État indépendant, le Dravida Nadu (ou Dravidadesa), ravivant la mémoire d’un temps où l’autorité de New Delhi ne s’étendait pas au sud du Deccan.
Porté par la Fédération dravidienne progressiste sous la houlette d'Annadurai, le rêve du Dravida Nadu, Etat indépendant fédérant tous les peuples dravidiens au sud de l'Inde. (Source : Pinterest)
Porté par la Fédération dravidienne progressiste sous la houlette d'Annadurai, le rêve du Dravida Nadu, Etat indépendant fédérant tous les peuples dravidiens au sud de l'Inde. (Source : Pinterest),

Les Dravidiens incontournables

L’indépendance de l’Inde à l’été 1947 va changer la donne pour le mouvement dravidien. Au cours des décennies suivantes, ses revendications vont muer au gré de la politique menée par New Delhi. Paradoxalement, c’est dans l’Inde aryenne et démocratique de Nehru et de ses successeurs que la politique dravidienne va prospérer, jusqu’à y devenir une force de premier plan.
*Fédération Dravidienne Progressiste.
La première mutation du mouvement dravidien va être d’ordre interne. Periyar est rapidement concurrencé par ses anciens disciples, qui décident en 1949 de créer un nouveau parti, le Dravida Munnetra Kazhagam* (DMK), sous la houlette de C.N. Annadurai. Dès lors, c’est le DMK qui va être l’avant-garde du combat pour l’émancipation des peuples dravidiens en général, mais du peuple tamoul en particulier.
*En réponse à la mort de Potti Sriramulu, activiste ayant entamé une grève de la faim afin d’obtenir la création d’un État télougou.
En effet, la deuxième mutation de l’idéologie dravidienne est territoriale. Au début des années 1950, des autonomistes réclament le détachement des districts à majorité télougou (langue dravidienne) de la province de Madras, afin de créer un nouvel État sur des bases linguistiques. À la suite de manifestations violentes*, Nehru se voit obligé de céder et accepte la création en 1953 de l’État d’Andhra, détaché de l’État de Madras, ce dernier étant désormais peuplé majoritairement de Tamouls. La mobilisation pour l’Andhra signifie la fin du rêve d’un Dravida Nadu unifié, et l’acceptation de facto par les dirigeants du mouvement dravidien d’une maigre assise populaire hors du pays tamoul.
*Cette mue a été accélérée par la guerre sino-indienne de 1962, véritable traumatisme national puisqu’une partie du territoire indien a été occupé par les forces chinoises. Cet électrochoc a suscité un élan d’union nationale de la part de quasiment tous les partis politiques indiens, peu nombreux étant ceux qui désormais allaient revendiquer ouvertement une sécession avec New Delhi.
Limitant désormais ses velléités séparatistes aux seuls Tamouls, l’idéologie dravidienne va en outre s’assagir. Dès le début des années 1960, il ne s’agit plus de créer un État indépendant, mais de défendre les spécificités des Tamouls au sein de l’Union indienne, dans le cadre du jeu électoral et des mécanismes démocratiques*. Cette réorientation de la politique dravidienne vers un régionalisme tempéré ne marque cependant pas la fin des conflits avec New Delhi.
*La Constitution ayant été promulguée le 26 janvier 1950.
Au contraire. En ce milieu des années 1960, l’État de Madras se trouve aux prises avec des violences sans précédent depuis l’indépendance. Des jeunes Tamouls décident de mourir en martyrs, pendant que des milliers d’émeutiers pillent et brûlent des postes de police. Les morts s’amoncellent. La raison ? Le 26 janvier 1965, comme prévu par la Constitution, l’hindi deviendra l’unique langue officielle de l’Union, mettant fin aux quinze années durant lesquelles l’anglais avait le statut de langue de liaison entre le centre et les États fédérés*.

En anticipation de cette date, la société civile tamoule s’organise comme jamais : grèves spontanées, manifestations, rassemblements collectifs pacifistes, autodafés de livres en hindi et de pages de la Constitution, feux de joie brûlant des effigies de « démons hindis ». Les événements prennent cependant vite une tournure violente, attisés par les remarques de certains dirigeants nationaux du Congrès favorable à la généralisation forcée de l’hindi sur tout le territoire. Le gouvernement de New Delhi est bientôt acculé et le successeur de Nehru, Lal Bahadur Shastri, tranche en annonçant le 11 février 1965 que l’anglais pourra être utilisé au niveau fédéral tant que les États de l’Union le souhaiteront.

*Parmi lesquels les Bengalis, Marathis, Assamais, etc.**D’autres États n’avaient pas attendu 1967 pour chasser les congressistes du pouvoir, puisqu’au Kerala voisin, les communistes ont pris les rênes du pouvoir régional dès 1957 (pour en être chassés par un « coup d’État » légal fomenté par Nehru moins de deux ans plus tard…).
La décision est historique, symbolisant le coup d’arrêt des ambitions unificatrices du Nord hindiphone. Bien qu’ayant un effet direct sur les 60 % de la population parlant une langue autre que l’hindi*, cette victoire est d’abord celle des Tamouls et des dirigeants dravidiens, Annadurai en tête : ce sont eux qui furent à la pointe des contestations contre New Delhi. Fort de ce succès, le DMK remporte les élections législatives régionales de 1967, une première dans un État de Madras dirigé d’une main de fer par le Congrès depuis l’indépendance vingt ans auparavant**.
*Fédération dravidienne progressiste panindienne Anna, en référence à Annadurai.
Un demi-siècle plus tard, Madras a laissé place à Chennai et au Tamil Nadu. Mais c’est toujours un parti dravidien, l’All India Anna Dravida Munnetra Kazhagam* (AIADMK) — frère ennemi du DMK — qui gouverne l’État. Cinquante années qui auront été marquées par la domination sans partage des partis dravidiens au sommet du pouvoir, exploit que peu avaient envisagé au lendemain de l’indépendance. Pourtant, Nehru le premier avait compris que l’Union indienne ne pouvait perdurer et prospérer qu’en respectant la diversité de ses peuples constitutifs, et c’est le Tamil Nadu qui en apporta la confirmation, celle d’une unité indienne soluble dans le fédéralisme et s’en trouvant même renforcée.

Aujourd’hui, si le Sud dravidien connaît une situation politique apaisée, c’est bien en raison des décisions prises dès les années 1950, autorisant la constitution d’États sur des bases linguistiques et permettant une véritable décentralisation du pouvoir vers des partis ancrés dans un terreau régional, allant dans le sens d’une union toujours plus approfondie et élargie.

Par Guillaume Gandelin

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A propos de l'auteur
Diplômé de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, Guillaume Gandelin est spécialiste de l’Asie du Sud, avec une prédilection pour l’Inde où il a vécu et étudié. Chercheur au Laboratoire d’études prospectives et d’analyses cartographiques (Lépac) depuis 2012, il assure la préparation et le suivi scientifique de l’émission "Le Dessous des Cartes", diffusée chaque semaine sur Arte et participe au développement du projet de géopolitique prospective Les Futurs du Monde. Il est par ailleurs régulièrement sollicité pour intervenir dans le cadre de conférences, tables rondes et séminaires de formation, aussi bien en français qu’en anglais.