Hong Kong : les "faits alternatifs" de Pékin sur les véhicules armés de Singapour
D’ailleurs, Pékin s’est de nouveau manifesté ce jeudi : Singapour doit « se conformer strictement à la politique d’une seule Chine », a exhorté Hua Chunying, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Ce dernier espère que la cité-État pourra « coopérer avec la Région administrative spéciale de Hong Kong pour s’occuper des problèmes de suivi et se mettre en garde contre l’incident ». « L’incident », allusion cristalline à la saisie des neuf véhicules militaires. Pékin a longtemps « froncé les sourcils » sur les liens étroits entre Singapour et Taïwan (lire notre article https://asialyst.com/fr/2016/11/28/chine-denonce-hypocrisie-relation-singapour-taiwan/), mais c’est la première fois qu’elle les entrave directement.
Rappelons que l’exécutif hongkongais a autorisé mardi 24 janvier le retour à Singapour des neuf véhicules militaires Terrex, utilisés dans le cadre d’un exercice militaire des forces armées singapouriennes à Taïwan, rapporte le Straits Times. Les véhicules étaient bloqués depuis le 23 novembre au port de Hong Kong, alors qu’ils devaient être rapatriés à Singapour. La douane avait jugé que le propriétaire du bateau transportant les véhicules n’avait pas fourni les permis appropriés, en « violation des lois hongkongaises régissant l’importation, l’exportation et le transbordement des produits stratégiques”, rappelle le South China Morning Post dans un autre article. L’enquête sur cette violation présumée pourrait « mener à des poursuites pénales », a tout de même prévenu le chef des douanes.
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