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Conférence Asialyst le 2 février : le Japon, encore le pays de l'innovation ?

Un robot concièrge accueille les visiteurs dans un magasin duty free de l'Asia and Pacific Trade Center à Osaka, le 13 décembre 2016. (Crédits : Makoto Kondo / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun / via AFP)
Un robot concierge accueille les visiteurs dans un magasin duty free de l'Asia and Pacific Trade Center à Osaka, le 13 décembre 2016. (Crédits : Makoto Kondo / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun / via AFP)
Bloquez la date ! Le jeudi 2 février de 18h30 à 20h à l’Institut Curie à Paris, Asialyst vous propose le deuxième volet de notre cycle de conférences sur le Japon avec l’Institut des Hautes Etudes en Science et Technologie (IHEST). Le débat sera consacré à la question suivante : Le Japon est-il encore le pays de l’innovation par excellence ?
Dans les années 1970-80, le Japon était, au niveau mondial, le nouveau leader de l’innovation. Mais qu’en reste-t-il aujourd’hui, dans les années 2010 après plusieurs décennies de marasme économique ? Pourquoi l’Iphone n’a-t-il pas été créé par une entreprise nipponne ? Pourquoi un Sud-Coréen est-il devenu le concurrent d’Apple, et pas un Japonais ? C’est comme si le pays du soleil levant semblait éclipsé, semé dans la course globale à l’innovation. Par ailleurs, la nouvelle « culture start-up », dont la Silicon Valley a accouchée, semble plus difficilement applicable à une économie japonaise. D’aucuns affirment que cette dernière est centrée sur l’amélioration de sa chaîne de production, alors que le système financier n’est pas naturellement sensible aux besoins des start-up et que la fiscalité ne favorise pas la création d’entreprises innovantes en quête de levée de fonds rapide. Pourtant, il serait faux d’affirmer que le Japon est sorti de l’Histoire. En témoigne l’exemple de Softbank, géant nippon de l’Internet et des télécommunications, très dynamique dans la technologie mobile, l’Internet des objets ou l’intelligence artificielle.

En outre, il ne faut pas oublier que le Japon reste en pointe dans maints domaines d’innovation, en particulier dans la robotique. Avec le numérique, les automates des chaînes de production de Mitsubishi Electric travaillent désormais en mode connecté, bousculant l’organisation des usines du futur. Certains parlent de « troisième révolution industrielle » : les robots pourront communiquer et acquérir de l’expérience afin d’affiner leurs gestes et savoir réagir en cas d’imprévu. Pourquoi le Japon est-il en avance dans ce domaine ? Est-ce une question de culture ou bien est-ce lié à la situation particulière d’un pays qui a bâti son miracle économique sur l’automation, faute de ressources naturelles ?

Pour répondre à ces questions, deux intervenants spécialistes :

Damien Durand,, journaliste spécialiste du Japon, notamment pour France Soir et d’autres médias. Il publie régulièrement sur Asialyst (voir ici l’ensemble de ses articles).
Abderrahmane Kheddar, membre de l’Académie des Technologies et directeur du Laboratoire franco-japonais en robotique (CNRS/AIST)
Modérateur : Joris Zylberman, cofondateur et rédacteur en chef d’Asialyst.
Les présentations seront suivies d’un dialogue avec le public.
La Conférence est gratuite et ouverte, dans la limite des places disponibles. Elle aura lieu le jeudi 2 février de 18h30 à 20h à l’Institut Curie à Paris – Amphithéâtre Constant Burg, 12 rue Lhomond, Paris 5ème, métro Place Monge ou RER Luxembourg.

Pour vous inscrire, cliquez sur ce lien.

contexte

Asialyst est à la conception de ce cycle organisé à l’initiative de l’Institut des Hautes Etudes en Science et Technologie (IHEST). Il s’inscrit dans les rencontres « Paroles de chercheurs », organisées par l’IHEST. La première conférence a eu lieu le 6 décembre sur la nouvelle géopolitique du Japon, et la troisième et dernière se déroulera le 8 mars sur le Japon post-Fukushima.

L’IHEST est un organisme public de formation, d’échanges et de réflexion. L’Institut accueille chaque année une nouvelle promotion d’auditeurs. Nommés par arrêté ministériel, les auditeurs de l’IHEST constituent un vivier de plus de 300 personnalités, scientifiques ou non, responsables de haut niveau de l’ensemble des secteurs d’activité de la société. Ils s’impliquent dans un débat éclairé sur les sciences, les technologies, l’innovation et leurs impacts sociaux, avec pour mission de participer au renouvellement du rapport de confiance entre science et société.

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A propos de l'auteur
Joris Zylberman est directeur de la publication et rédacteur en chef d'Asialyst. Il est aussi chef adjoint du service international de RFI. Ancien correspondant à Pékin et Shanghai pour RFI et France 24 (2005-2013), il est co-auteur des Nouveaux Communistes chinois (avec Mathieu Duchâtel, Armand Colin, 2012) et co-réalisateur du documentaire “La Chine et nous : 50 ans de passion” (avec Olivier Horn, France 3, 2013).
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