Philippines : une nuit avec les enfants des rues
Handicap
ANAK-TNK a fondé il y a quelques années des centres d’accueil pour les enfants des rues handicapés. Cette intuition est née d’un constat dramatique : là où l’enfant est la victime de tous les abus les plus abjects, l’enfant handicapé est l’ultime bastion de l’horreur. Rannie est un petit garçon de 9 ans qui s’accroche à tous les visiteurs, monte sur eux comme on grimpe sur une branche et vous serre puissamment contre lui. Quand on le pose par terre, il hurle. Le reste du temps, il sourit, ravi de cette crèche d’enfants bigarrés et magnifiques. Il y a aussi John, ancien esclave sexuel pour des femmes mûres. Tous, aujourd’hui sont nourris, soignés, choyés, aimés. Et si, légalement, rien n’est encore fait pour les personnes handicapées, la fondation mûrit un projet ambitieux « encore en réflexion » chuchote Elise.
Delos Rewos, responsable au CDW (Conseil pour la protection des enfants) est catégorique : « Les enfants des rues ne sont pas des électeurs. Les autorités ne se manifestent auprès des populations pauvres que quinze jours avant les élections pour distribuer du riz, réprimer ou rafler les personnes extrêmement pauvres qui donnent une mauvaise image de la ville. »
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