Editorial : En 2017, l'Asie dans le brouillard
Mais au-delà des nominations à la Maison Blanche, des promesses de discours ou des tweets à 1 heure du matin, quels seront les actes de la nouvelle Amérique en Asie ? Comment va-t-elle protéger sa présence navale et commerciale dans l’explosive mer de Chine du Sud ? Comment va-t-elle gérer la crise coréenne ? Laissera-t-elle vraiment la régionalisation économique de l’Asie aux mains de la Chine ? Trump a promis de sortir immédiatement du Partenariat Transpacifique voulu par Obama. Et après ? On le dit moins idéologue que pragmatique. L’Asie attend fiévreusement.
En parallèle, le brouillard n’est pas moins épais au niveau de chaque pays. Quelques exemples non exhaustifs. En Thaïlande, la junte au pouvoir vient de repousser une nouvelle fois ce lundi 2 janvier les élections générales. En Corée du Sud, qui peut prévoir avec certitude l’issue du processus de destitution de la présidente ? Alors que les arrestations se multiplient dans l’entourage de sa confidente, Park Geun-hye rejette toutes les accusations de corruption qui pèsent sur elles et se battra jusqu’au bout. En Inde, le Premier ministre Narendra Modi n’a pas encore obtenu le succès promis de sa campagne soudaine de démonétisation des billets de 500 et 1000 roupies pour lutter contre l’argent sale. De plus, rien ne dit que les relations avec le frère-ennemi pakistanais ne s’apaiseront après une année 2016 particulièrement violente au Cachemire. Enfin, que penser de la politique jusqu’au-boutiste tant de Kim Jung-un que de Rodrigo Duterte qui attendent, chacun à leur manière, l’arrivée de la nouvelle administration américaine.
Ce brouillard d’incertitudes justifie toujours plus l’existence d’Asialyst. Nous accompagnerons avec encore davantage de recul cette observation globale des mutations asiatiques.
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