En Chine, Zhang Xiaowu capture le "fun" des campagnes
Vaste programme, et vaste plongée dans cette imagerie post-moderne où se côtoient différents univers : d’un côté, l’Amérique des 60’s de Maurice Durville qui nous renvoie à l’avènement auréolé de néons de la société de consommation, et de l’autre, les états paroxysmiques qu’a atteint cette culture en Chine. Exemples avec la série « Real Estate » du photographe Yuan Tianwen qui en dit long sur l’idéalisation de la propriété foncière, ou encore « The New Chinese » de Li Zhengde qui montre les soirées fastueuses des nouveaux nantis de Shenzhen. Tout ce « bling » contraste d’autant plus avec la sobriété des espaces d’exposition (d’anciennes usines de chaussures) et n’en souligne que davantage la dystopie dans laquelle toute une partie de la Chine s’est fondue.
Presque ironiquement, la cérémonie d’ouverture du festival de Lianzhou, à la fois très officielle (l’événement est organisé avec l’appui du gouvernement local) et complètement exubérante – écran LED de 15 mètres, show lumière éblouissant, troupes de danse folklorique – est une parfaite mise en abîme du thème. Un spectacle qui nous place de nouveau face à l’irréalisme de la société événementielle. Il faut dire que les Chinois aiment mettre le paquet en matière de cérémonie, peu importe la personne ou l’objet glorifié, l’ouverture d’une session plénière d’un congrès du parti communiste ou le lancement du salon de l’auto, le décorum est toujours époustouflant.
Parmi les photographes présentés au festival, c’est Zhang Xiaowu, originaire de Rui’an dans la périphérie de Wenzhou (province du Zhejiang), et sa série « Countryside Entertainment » qui ont retenu l’attention de Léo de Boisgisson.
A regarder, des clichés de la série photo de Zhang Xiaowu, « Countryside Entertainment » :
Rencontre avec Zhang Xiaowu
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