K-PHENOMEN : la Corée au cœur
Contexte
Voilà un parcours qui parlera à toutes celles et à tous ceux qui ont un jour soulevé le couvercle de la marmite coréenne pour ne plus jamais le reposer. Comme d’autres de sa génération, Gouny est une enfant de la Hallyu, la déferlante culturelle sud-coréenne qui a submergé l’Asie dans les années 90 et dont la vague s’est propagée jusqu’en Europe. Dotée d’une connaissance approfondie de la culture coréenne contemporaine complétée par des voyages sur place, la fondatrice de K-PHENOMEN propose aujourd’hui à ses lecteurs d’aller plus loin dans leur passion et dans la découverte d’une culture trop longtemps corsetée dans sa péninsule.
Une proposition qui entre en écho avec l’engouement pour tout ce qui vient de Corée du Sud, depuis les cosmétiques jusqu’aux smartphones, en passant par la culture, les écrans plats et la cuisine. Le résultat aussi d’un soft power inspiré du modèle français. On n’a pas de pétrole, mais on a des artistes… Comme la France, la Corée du Sud a su protéger son industrie culturelle. Elle a su surtout l’exporter à en faire pâlir d’envie les voisins chinois et japonais, comme en témoigne le succès de l’année de la Corée en France et malgré un certain relent de maccarthysme sous le précédent gouvernement.
Cela vaut pour la musique : pendant des années, Chung Myung-whun, l’ancien chef des orchestres de l’Opéra Bastille et de Radio France, était le seul nom coréen connu sur la scène musicale française ; aujourd’hui, le suicide d’une star de la K-Pop provoque un vif émoi jusqu’en France. Que de chemin parcouru également pour le cinéma ! La première grande rétrospective consacrée au 7ème art coréen au Centre Pompidou à Paris remonte à 1993. Dix ans plus tard, Cannes remettait son Grand prix du Jury au réalisateur Park Chan-wook, pour sa très libre adaptation du Comte de Monte-Cristo version boulottage de poulpes vivants et bagarre de rue dans un couloir.
Depuis, le vieux garçon est devenu grand. Fini le temps des salles du 5ème arrondissement à moitié pleines : le Festival du film coréen à Paris fait salles combles sur la plus belle avenue du monde ! Et si vous avez encore faim, sachez que la liste des restaurants coréens à Paris « recommandés » par Google France tient désormais sur sept pages. Les gourmets sont prêts à prendre le RER pour un bibimpap (plat roboratif coréen à base de riz et de légumes) ou à traverser la capitale française pour passer deux heures dans les files d’attente des stands « cuisine de rue » de la foire coréenne qui se tient tous les ans devant la mairie du 15ème arrondissement.
Une passion et un certain sens des affaires. Il y a deux ans, la tombola de cette même foire coréenne proposait de gagner… des nouilles instantanées ! Les lots ont évolué. Lors de la dernière édition, un aller-retour Paris-Séoul et une voiture ont été confiés au tirage au sort.
• Le Sweetea’s. 61, rue des Gravilliers, 75003 Paris. Le seul restaurant coréen à Paris où on peut manger des Bingsoo, le dessert à base de glace pilée.
• Bistrot Mee. 5, rue d’Argenteuil, 75001 Paris. Pour tout ce qui est fusion et c’est pas cher pour le quartier.
• Bap Sain. 51, rue Cambronne, 75015 Paris. C’est un semi-gastronomique avec des plats très fins et le chef est sympa.
• Soon Grill. 78, rue de Tournelles, 75003 Paris. Très à la mode, avec des supers mandoo (raviolis), des japchae (vermicelles sautés). Extra.
• Bekseju village. 53, boulevard Saint-Marcel, 75013 Paris. Comme son nom l’indique [le Bekseju est un alcool coréen, NDLR], on a ici l’esprit bistrot. C’est une cantine raffinée que je recommande, avec des petits plats à partager comme en Corée.
Voilà, mais il y en a beaucoup d’autres…
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