Culture
L'Asie dessinée

Manga à la française : les talents de demain sont à l'EIMA de Toulouse

Chiharu Nakashima donne un cours de manga à l'EIMA.
Chiharu Nakashima donne un cours de manga à l'EIMA. (crédit : EIMA)
L’EIMA, l’école internationale du Manga et de l’animation, a ouvert ses portes en septembre dernier à Toulouse. Une formation payante – 6 000 euros par an – qui se déroule en trois ans pour devenir mangaka. Depuis plusieurs années maintenant, les manga connaissent en France un succès remarquable. L’EIMA ouvre ses portes à Asialyst, l’occasion de rencontrer ceux qui seront peut-être les futurs stars du manga !
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Quelques travaux d'Alexandre Carrière, 18 ans, élève de première année à l'EIMA. (Copyright : Audrey Ronfaut)

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Dessins signés Alexandre Carrière, un talent en devenir, en première année à l'Ecole internationale de Manga. (Copyright : Audrey Ronfaut)

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Dessins signés Alexandre Carrière, un talent en devenir, en première année à l'Ecole internationale de Manga. (Copyright : Audrey Ronfaut)

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Tout commence par des storyboards... Dessins d'Alexandre Carrière, élève de l'EIMA. (Copyright : Audrey Ronfaut)

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Rigueur, sérieux, on s'applique à l'EIMA... Dessins de Manon, l'une des élèves de l'école. (Copyright Audrey Ronfaut)

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Les mangaka français de demain sont à l'EIMA. Ici, les premiers dessins d'Ulric Picard. (Copyright : Audrey Ronfaut)

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Planche de recherches de Lorianne Mouly, 18 ans, élève de l'EIMA. (Copyright : Audrey Ronfaut)

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Lorianne Mouly au travail à l'EIMA. (Copyright : Audrey Ronfaut)

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Quelques travaux de Louidela Nutakor, élève de l'EIMA. (Copyright : Audrey Ronfaut)

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Chiharu Nakashima, responsable du pôle manga de l'EIMA. Mangaka originaire de Kobe et toujours publié au Japon, elle partage son savoir-faire avec ses élèves. (Copyright : Audrey Ronfaut)

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Chiharu Nakashima donne un cours de manga à l'EIMA. (crédit : EIMA)

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Claire Pélier, passionnée par la culture japonaise, est la directrice de l'Ecole Internationale du Manga et de l'animation. Elle s'occupe également de l'école de loisirs "Toulouse Manga", reconnue depuis plusieurs année dans la ville rose. (Crédit : EIMA)

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Deux élèves de l'EIMA dessinent au côté du mangaka Alan Heller pendant le Made In Asia 2016. (Copyright : Audrey Ronfaut)

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Illustration du mangaka Tony Valente pour l'EIMA. (Copyright : Tony Valente)

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Dessin de Guillaume Lapeyre pour l'EIMA. (Copyright : EIMA/Guillaume Lapeyre)

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L'auteur de manga Tony Valente avec Mathias et Alexandre, élèves de première année à l'EIMA. (Copyright : Audrey Ronfaut)

 
 
A écouter, le reportage d’Audrey Ronfaut à l’EIMA, à Toulouse :

Contexte

En France, plusieurs maisons d’éditions misent sur le manga. C’est le cas de Glénat qui dispose de sa propre section tout simplement baptisée « Glénat Manga ». Akira, One Piece ou encore Dragon Ball, depuis les années 1990, Glénat permet à toute une génération de s’évader dans le monde du manga. L’ouverture de l’EIMA est une bonne nouvelle pour Satoko Inaba, directrice éditoriale manga chez Glénat : « Nous commençons à avoir de plus en plus d’auteurs français qui ont grandi avec la culture manga. Cependant, beaucoup d’entre eux ont appris en autodidacte, avec parfois des difficultés à trouver les bonnes informations. Il est donc très intéressant d’avoir une école qui permet de leur faire acquérir les bases techniques du métier, de les sensibiliser avec la réalité du monde de l’édition afin de les aider à exprimer au mieux leur talent. »

Si le futur grand mangaka français est peut-être sur les bancs de l’EIMA, il exercera métier dans lequel il reste difficile de percer en tant qu’occidental. Ce qui n’empêche pas certains dessinateurs de tirer leur épingle du jeu comme le Français Tony Valente (à l’écoute dans le reportage, NDLR), premier auteur de manga français à être publié au Japon. C’était en 2013 avec l’album Radiant dont le nouveau tome sort d’ici la fin de l’année.

Toutefois, les temps changent, les mentalités évoluent, comme le souligne Satoko Inaba : « Il y a quelque temps, la seule possibilité de devenir mangaka était d’être sélectionné par une maison d’édition japonaise et de s’adapter au moule qu’ils proposaient. Aujourd’hui, les possibilités se sont démultipliées et les contacts à l’international sont de plus en plus faciles. La nationalité de l’auteur ne sera bientôt plus qu’une information parmi d’autres et nous pourrons ainsi voir fleurir des œuvres très originales. J’ai donc hâte de découvrir les œuvres de cette nouvelle génération d’auteurs. »

Quelques chiffres

Le Manga séduit encore et encore en France depuis son apparition dans le pays au début des années 90. Plusieurs maisons d’éditions se partagent d’ailleurs le marché. Glénat en représente près de 25% pour 120 titres à son catalogue, et des chiffres pour fin 2016 qui reflètent l’importance du business du manga en France :

• 19 millions d’exemplaires de Dragon Ball écoulés au 18 novembre 2016 ;
• 17 millions pour One Piece ;
• plus de 4 millions pour Bleach ;
• 1 million chacun pour Akira et Chi, une vie de chat.

Par Audrey Ronfaut, à Toulouse

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A propos de l'auteur
Audrey Ronfaut est journaliste radio free-lance notamment passionnée par l'Asie et tout particulièrement par le Japon. Elle a travaillé pour plusieurs rédactions en France (Ex AFP audio,Toulouse FM, Groupe Sporever etc). En 2014, elle a effectué le reportage "Osaka Kitchen" sur la cuisine japonaise publié sur Asialyst. Elle se rend tous les ans sur l'archipel depuis 2013 et aussi en Asie du sud-est.