Deux bandes dessinées pour l'été
Un inquiétant contremaître propose à Werner de le recruter, ce qu’il accepte immédiatement puisque personne d’autre ne veut de lui. Un temps, il croit être à sa place. « (Les maîtres chinois) et moi sommes des étrangers. Notre présence est indésirable. Moi parce que je fais partie des perdants. Eux parce qu’ils sont trop riches », explique-t-il au fantôme de Georg avec qui il a de fréquentes conversations.
Subtil et captivant, ce conte imaginé par la scénariste française d’origine laotienne Loo Hui Phang est mis en images par le dessinateur Philippe Dupuy. Son trait tout en hachures est servi par la splendide mise en couleurs réalisée par Isabelle Merlet-Rouger : chaque décor à sa propre gamme, jaune et marron pour les usines, bleu et vert pour les jardins des maîtres, rouge pour les scènes de sexe entre Werner et la jeune fille. Un très bel album donc, au ton original.
Collaborateur des studios Jacques Martin (le père des héros Alix et Lefranc), Simon se glisse sans heurt dans la grande tradition de la BD d’aventure époque Tintin. Son héros, Corentin, vit (suite à ses aventures précédentes) dans le palais du Rajah de Sompur. Ce dernier voudrait lui donner sa fille en mariage mais le jeune breton n’est guère tenté. De quoi contrarier sérieusement le souverain. D’autant qu’au même moment, un mystérieux voleur s’empare des joyaux les plus précieux du Rajah, les trois perles du titre. Bien évidemment, Corentin est soupçonné et aura le plus grand mal à se disculper en éclaircissant le mystère (pas de panique, il y arrive à la fin de l’album).
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