L’Inde malade de son évasion fiscale
Même pour acheter une voiture, on peut payer en cash. Ou quand on vend une maison, on ne déclarera que la moitié de sa valeur. Le reste sera payé en liquide, ce qui évite de verser l’impôt sur la plus-valu. Des pans entiers de l’économie fonctionnent ainsi, et particulièrement l’immobilier, la construction et les services. Mercredi dernier, le 28 septembre, la police a trouvé près de 6 millions d’euros en liquide dans les locaux d’une université de Bangalore, qui semblait ne déclarer qu’une partie des frais d’inscription.
Une administration fiscale corruptible
Pour autant, ces démarches volontaires ne seront pas suffisantes pour régler le problème, car l’administration fiscale reste largement corruptible, et qu’il est donc encore rentable de cacher son argent, quitte à devoir graisser la patte des inspecteurs si l’on se fait attraper. Il faut donc réussir à rendre ces agents plus honnêtes dans leur contrôle.
Un autre moyen efficace pour lutter contre cette évasion est d’inciter les paiements par carte, qui sont de plus en plus fréquents, surtout avec l’explosion du commerce en ligne. Le Premier ministre Narendra Modi a en tout cas promis que ceux qui ne légaliseront pas leur situation avant demain seront pourchassés par la police. Il faudra voir si cela engendre une nouvelle crainte parmi les fraudeurs, et les pousse à rentrer dans le rang.
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