A Taïwan, des voix pour les animaux
« J’ai deux chats mais je ne les ai pas achetés, explique Li Te-yun entre deux chansons. Le premier était un chat errant et le second est issu d’une portée d’une chatte recueillie par une amie.
Il faut dire que l’engouement des Taïwanais pour les animaux domestiques ne se dément pas. Selon le ministère de l’Agriculture, Taïwan comptait en 2015 plus de 2,3 millions d’animaux domestiques, un nombre qui a doublé en dix ans. Une famille sur trois possède désormais au moins un animal domestique. Au cours des cinq dernières années, le nombre de chats a augmenté de 91% (on en compte environ 580 000), alors que celui des chiens a « seulement » crû de 40% pendant la même période.
Revers de la médaille : les abandons d’animaux domestiques sont toujours très nombreux et c’est pourquoi les associations se mobilisent. Comme de nombreux autres établissements, Homey’s Café affiche près du comptoir la bannière du documentaire « Twelve Nights » (十二夜), produit par Giddens Ko (九把刀). Sorti en 2013, le film a été au cœur d’une grande campagne contre ce phénomène et a convaincu des jeunes de rejoindre les rangs d’associations de protection animale.
Et depuis le mois de juillet, le pays compte même un parti politique entièrement dédié à la protection animale. Fondé avec l’appui de religieux bouddhistes, il est dirigé par une jeune femme, Hua Peichun (華珮君), et a aussitôt reçu le soutien de partis importants, preuve que le sujet compte.
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