En Thaïlande, "les sourires sont revenus", selon Paryuth
« Aujourd’hui, le sourire est revenu sur le visage des Thaïlandais », s’est félicité le général. Les secteurs public et privé et les ONG devraient souligner qu’après dix années pendant lesquelles le pays a été dans la tourmente, la situation s’est nettement améliorée. » Pour le chef du gouvernement, les progrès se ressentent dans tous les domaines. « Le risque d’une instabilité politique a diminué. Les tensions dans les trois provinces à l’extrême sud du pays [en proie à une insurrection musulmane, NDLR] se sont apaisées et le nombre de procès pour trafic de drogues ont eux aussi chuté. Notre économie a continué à fleurir. L’intérêt à investir dans notre pays a été revu à la hausse selon un classement des Nations Unies. »
Ce discours fait suite au référendum organisé début août sur une nouvelle Constitution, adoptée à une large majorité et qui garantit la prééminence de l’armée. Les mois précédents le vote avaient été marqués par une forte répression de la société civile. De nombreux membres de l’opposition avaient été arrêté alors qu’ils tentaient de faire campagne pour le « non » (voir notre revue de presse du 27 juin 2016).
Pendant ce temps, l’enquête sur les attentats qui ont touché la Thaïlande les 11 et 12 août stagne toujours, rapporte Channel News Asia. Plusieurs mandats d’arrêt ont été diffusés, concernant tous des personnes originaires du sud du pays en proie à l’insurrection musulmane (voir notre revue de presse du 5 septembre). Dernièrement, un membre de l’un des principaux groupes rebelles, Barisan Revolusi Nasional (BRN), a même revendiqué l’attaque. Pourtant, le gouvernement continue à refuser de lier officiellement les attentats aux insurgés plaidant que ces rebelles n’attaquent que leurs propres provinces. « Admettre que cette série d’attentats est l’oeuvre de rebelles du BRN reviendrait à admettre l’échec dans les opérations de sécurité dans ces régions », explique l’analyste Rungrawee Chalermsripinyorat au Strait Times.
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