Cambodge : l'élite dirigeante devant la cour internationale de La Haye
Originellement, la plainte avait été déposée en 2014 après que dix Cambodgiens ont été privés de leurs terres par le gouvernement. La thèse avancée : la confiscation des terres au Cambodge est l’affaire des « classes dirigeantes ». L’affaire s’est produite à une telle échelle qu’elle peut donc être considérée comme un crime contre l’Humanité.
Mais le dossier vise aussi à mettre en avant des cas de persécutions politiques. « Nous avons de nombreux exemples de persécutions et le meurtre de Kem Ley rentre dans cette catégorie », explique, confiant, Richard Roger, avocat au cabinet londonien Global Diligence. « L’affaire sera plus facilement ouverte si la procureure voit que ces crimes persistent. » L’avocat espère que l’affaire sera prise en charge par le tribunal international de La Haye avant fin 2016. Une enquête préliminaire serait alors lancée. « Cela voudrait dire que l’affaire est bel et bien aux mains du tribunal international et qu’elle y restera jusqu’à ce qu’une enquête complète ait été menée avec toutes les ressources que possède La Haye. »
Au Cambodge, l’enquête sur la mort de Kem Ley semble au point mort alors que la cérémonie funéraire des cent jours, un important rituel bouddhiste au cours duquel les proches du défunt prient cent jours après la date de la crémation, se prépare et que sa femme et ses enfants ont trouvé refuge en Thaïlande.
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