Revue de presse Inde - 18 août 2016

Inde : Amnesty International accusée d'incitation à la haine

Après plusieurs jours de manifestations durant lesquelles des activistes politiques de droite ont accusé Amnesty International d'incitation à la haine, l'ONG décide de fermer temporairement ses bureaux. Copie d'écran de Channel News Asia, le 18 août 2016.
Après plusieurs jours de manifestations durant lesquelles des activistes politiques de droite ont accusé Amnesty International d'incitation à la haine, l'ONG décide de fermer temporairement ses bureaux. Copie d'écran de Channel News Asia, le 18 août 2016.
Channel News Asia – Les temps sont de plus en durs pour les ONG en Inde. Une porte-parole d’Amnesty International dans le pays a annoncé hier mercredi 17 août, la fermeture temporaire de l’association caritative et le report de plusieurs de ses événements. Cette décision a été prise à la suite d’accusations de sédition par des activistes d’extrême-droite lors de manifestations les 16 et 17 août. Pour les manifestants, Amnesty International Inde a incité à la haine contre l’État en tenant un événement sur les abus des forces de sécurités indiennes dans la région troublée du Cachemire.

La police a indiqué avoir mené une enquête sur la présence de slogans « anti-Inde » après une plainte déposée par l’organisation étudiante d’extrême-droite, Akhil Bharatiya Vidyarthi Parishad. Pour Himanshi Matta, porte-parole de l’ONG en Inde, ces allégations ne sont pas fondées. Elle a cependant admis que des slogans pour l’indépendance du Cachemire avaient été lancés lors d’un séminaire à Bangalore samedi dernier le 13 août. Selon elle, le but de ces accusations est d’empêcher les familles des personnes dont les droits ont été violés de s’exprimer et d’exercer leurs prérogatives légales.

Les groupes extrémistes accusent depuis des années Amnesty International d’attiser l’insurrection séparatiste au Cachemire indien et dans le nord-est de l’Inde. 64 personnes y ont été tuées lors de violentes manifestations ces quarante derniers jours (voir notre revue de presse du 16 août) et le couvre-feu est toujours en place (voir notre revue de presse du 12 août).

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