Duterte prêt à discuter avec la Chine, bouclier américain en Corée et prédicateur indien
Asie du Sud-Est
Le 7 juillet 1962, une manifestation de près de 2 000 étudiants contre la dictature militaire s’était soldée par une répression brutale : officieusement, des centaines de morts et plus de 1 000 personnes emprisonnées. Mais officiellement, le gouvernement n’a jamais reconnu que 5 morts. L’incident a marqué la fin de l’autonomie des universités.
L’année dernière, l’Union des étudiants universitaires avait déjà réclamé au parti des militaires encore au pouvoir, l’Union pour la Solidarité et du Développement, qu’il engage la réconciliation nationale en autorisant de nouveau la constitution d’un syndicat étudiant. Le gouvernement, qui n’avait cependant pas suivi la volonté des étudiants, avait préféré envoyer la police lors du rassemblement anniversaire en 2015. Cette année, quelques mois avant la commémoration, des manifestants étudiants opposés à la loi sur l’Education nationale ont été arrêtés.
Un message qui entre dans sa nouvelle stratégie de communication. Hun Sen demande aux média de l’appeler désormais « Samdech », qui signifie « le plus grand », rapporte le Cambodia Daily. Ce mercredi 6 juillet, le ministère de l’Information a donné un dernier avertissement aux médias qui n’associent toujours par ce titre au Premier ministre. L’État accuse certains organes de presse d’écrire « le contraire de la réalité » et « de porter atteinte à la dignité des dirigeants de la nation ». Les sanctions, a préciés un porte-parole du ministère, pourraient aller jusqu’au « non renouvellement de la licence » de certains titres de presse. Une décision qui stopperait net la parution des condamnés.
Asie du Nord-Est
Les essais nucléaires et les tests de missiles balistiques de Pyongyang depuis le début de l’année ont accéléré les négociations entre Washington et Séoul. Selon les deux alliés, le système THAAD visera « uniquement les armes nucléaires et missiles nord-coréens ». Malgré cette garantie, cet accord déplaît fortement à la Chine et à la Russie, qui y voient une perte de souveraineté. Pour Pékin, le bouclier antimissile pourrait « neutraliser sa force de frappe ».
D’après Wang Pao-chang, porte-parole de la police, les enquêteurs sont sur la piste d’un suspect. Il s’agirait d’un homme d’une quarantaine d’années qui aurait laissé un sac sur le porte-bagage du train avant de disparaître. Le sac contenait un tuyau en acier rempli de poudre explosive.
L’hypothèse d’une attaque terroriste a été écartée, a indiqué Chen Kuo-en, directeur de l’Agence nationale de Police. La police taïwanais n’a reçu ni revendication ni collecté de preuve que l’attentat ait été perpétré par un groupe terroriste.
Par ailleurs, la Japan Atomic Power a déclaré qu’elle participerait avec les deux autres compagnies au processus d’obtention de l’approbation du gouvernement britannique de construction de centrales atomiques. D’après une déclaration de la firme, elle rejoindra également le projet de construction de deux réacteurs prévue au nord du Pays de Galles, avant de gérer, en partenariat avec Hitachi, les 4 à 6 centrales dont la construction est prévue en partenariat avec Horizon Nuclear Power. Ces dernières devraient entrer en fonction d’ici 2020.
La raison de ce partenariat entre Japan Atomic Power et Hitaichi est le manque de savoir-faire du second dans la construction de centrales nucléaires. La Japan Atomic power pourra quant à elle augmenter ses bénéfices et deviendra la première à s’engager dans la construction et l’exploitation de réacteurs nucléaires à l’étranger.
Asie du Sud
Nawaz Sharif s’était rendu à Londres pour une opération à cœur ouvert qui a eu lieu le 31 mai dernier. Pour ses opposants, il s’agit plutôt d’une décision politique pour échapper un temps des pression de l’opposition sur le gouvernement suite à l’affaire des « Panama papers » (voir notre revue de presse du 15 avril). Le secrétaire général du parti Pakistan Tehreek-i-Insaf, Jahangir Khan Tareen, a indiqué concernant cette affaire qu’un « mouvement protestataire massif » aurait lieu après l’Aïd el-Fitr. Le gouvernement et les leaders de l’opposition s’étaient mis d’accord, le 18 mai dernier, pour former un comité parlementaire de 12 membres qui ménerait une enquête contre les compagnies offshores révélées dans les « Panama Papers ». En plus de se concentrer sur les noms cités, le comité enquêtera également sur les individus ayant reçu des pots-de-vin et des emprunts illégaux.
Mais l’enquête n’avance pas. Le 31 mai la 4ème réunion du comité s’est conclue sans même discuter du coeur du sujet. D’après des observateurs indépendants, un consensus est peu probable. Ayant effectué des transactions avec plusieurs des sociétées citées, les enfants du Premier ministre sont directement cités dans les « Panama Papers ».
Du même avis, Qamar Agha, un autre expert des affaires de défense, estime cependant qu’il peut aussi s’agir d’une tentative de Deach de s’immiscer dans le pays : « Au nom de la religion, l’Etat islamique veut du pouvoir. […] Il y a du chômage au Bangladesh et Daech en tire avantage. Il bénéficie du soutien des terroristes locaux traditionnels. » Le gouvernement bangladais continue pourtant de nier la présence du groupe terroriste sur son territoire.
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