Société
Photo-reportage

Portfolio : Les sâdhus, ces hindous qui ont renoncé au monde

regroupements dans les lieux de pèlerinage comme ici la ville sainte de Rishikesh
On en trouve de gros regroupements dans les lieux de pèlerinage comme ici la ville sainte de Rishikesh, dans l’Himalaya. (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)
C’est l’un des éléments les plus pittoresques des rues indiennes : les sâdhus ou « hommes saints » se rencontrent aussi bien dans les avenues de Delhi (un peu) que dans les villes sacrées comme Bénarès ou Rishikesh (beaucoup). Avec des comportements qui vont de la plus pure spiritualité à la mendicité agressive. Photo-reportage.

Les sâdhus constituent un élément des plus caractéristiques des rues indiennes. (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

On en trouve de gros regroupements dans les lieux de pèlerinage comme ici la ville sainte de Rishikesh, dans l’Himalaya. (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

Ils peuvent accomplir certains rituels, ici en l'honneur du lingam de Shiva, à deux pas du Gange dans la ville sainte de Varanasi (Bénarès). (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

A Orchha, dans le Madhya Pradesh, ce renonçant jette des pétales de fleurs dans la rivière. (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

Sur cette place du marché d’Orchha, ces sâdhus musiciens utilisent leurs instruments avant tout pour attirer les offrandes. (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

Le sâdhu passe beaucoup de temps à rêver… (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

…ou à méditer, sur les bords du Gange, fleuve sacré entre tous, pour ces deux photos prises à Bénarès. (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

Les « hommes saints » semblent avoir un sens inné de la couleur… (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

…qui leur fait privilégier le jaune dans leurs vêtements… (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

…et plus encore le safran, couleur du renoncement. (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

Les maquillages sont aussi proliférant que les barbes… (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

…sans oublier les bijoux de pacotille et les longues chevelures. (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

Armé de son trident de Shiva, d’une « lunch box » pour son repas et d’un sac contenant toutes ses possessions, ce sâdhu est prêt à partir sur les routes. (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

Sur cette place du marché d’Orchha, ces sâdhus musiciens utilisent leurs instruments avant tout pour attirer les offrandes. (Crédits : Patrick et Véronique de Jacquelot)

Une série-photo de Patrick et Véronique de Jacquelot de Delhi à Rishikech en Inde.
Impossible de les rater : dans les rues des grandes villes comme dans les bourgades de campagne, autour des temples comme sur les rives des fleuves sacrés, les sâdhus sont omniprésents en Inde. Ces hommes (et quelques femmes) ont renoncé au monde pour tenter d’atteindre la libération, quatrième et dernier stade de la vie humaine dans la religion hindoue. Au nombre de plusieurs millions, ils peuvent vivre aussi bien isolés dans des forêts ou des cavernes de l’Himalaya que dans des ashrams (communautés) ou des temples en ville. Dans la religion très peu structurée qu’est l’hindouisme (pas de hiérarchie, pas d’autorité centrale…), ces « renonçants » se répartissent en d’innombrables sectes, chacune dotée de ses propres règles ou coutumes. Les deux principales familles de sâdhus regroupent les adorateurs de Shiva d’une part et ceux de Vishnu d’autre part.

Censés consacrer tout leur temps aux exercices de piété et à la méditation, les sâdhus ne travaillent pas. Ils vivent de la charité publique, qui leur est généreusement accordée par les fidèles, impressionnés par leur dévotion. L’admiration qu’ils leur portent n’est pas le seul élément déclencheur des dons. Un peu de crainte s’y ajoute parfois : personne ne veut encourir les foudres d’un saint homme aux pouvoirs potentiellement redoutables…

A côté des véritables mystiques, on trouve dans les lieux publics de nombreux sâdhus qui ont une conception très « active » de la mendicité. Certains jouent à merveille de leurs spectaculaires maquillages, de leurs chevelures exubérantes et de leurs vêtements colorés : parfaitement conscients de leur caractère photogénique, ils prennent la pose et n’hésitent pas à harceler le touriste qui a fait mine de pointer un objectif d’appareil photo dans leur direction. Avoir fait vœu de pauvreté n’empêche pas bien des « hommes saints » de chercher l’argent là où il passe…

Patrick de Jacquelot

Exposition

Véronique et Patrick de Jacquelot présentent plus de 80 photos sur le thème « Aujourd’hui l’Inde » pendant tout l’été. Organisée par la mairie du Pecq, près de Saint-Germain-en-Laye en banlieue parisienne, l’exposition se tient à l’Hôtel de ville du 20 juin au 3 septembre 2016.
Heures d’ouverture: du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h à 17h, avec une nocturne certains jeudis. Et le samedi de 8h30 à 12h.

"Aujourd'hui l'Inde", une exposition de photos de Patrick et Véronique de Jacquelot du 20 juin au 3 septembre 2016 à Pecq.
"Aujourd'hui l'Inde", une exposition de photos de Patrick et Véronique de Jacquelot du 20 juin au 3 septembre 2016 à Pecq.

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A propos de l'auteur
Patrick de Jacquelot est journaliste. De 2008 à l’été 2015, il a été correspondant à New Delhi des quotidiens économiques La Tribune (pendant deux ans) et Les Echos (pendant cinq ans), couvrant des sujets comme l’économie, le business, la stratégie des entreprises françaises en Inde, la vie politique et diplomatique, etc. Il a également réalisé de nombreux reportages en Inde et dans les pays voisins comme le Bangladesh, le Sri Lanka ou le Bhoutan pour ces deux quotidiens ainsi que pour le trimestriel Chine Plus. Pour Asialyst, il écrit sur l’Inde et sa région, et tient une chronique ​​"L'Asie dessinée" consacrée aux bandes dessinées parlant de l’Asie.