Merkel à Pékin, Ramadan en Indonésie et appel de Modi à Poutine
Asie du Nord-Est
C’est à la fin de l’année que Pékin doit se voir ou non attribuer le statut d’économie de marché. Sujet sur lequel la Commission européenne reste encore dubitative. Depuis son entrée dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les efforts de la Chine pour libéraliser son économie sont jugés trop faibles, en raison d’une stratégie que Bruxelles considère encore trop protectionniste. Par ailleurs, les Européens restent excédés par les subventions de Pékin sur ses biens de consommation et leur exportation à des prix défiants toute concurrence, qui menacent l’emploi en Europe.
En mars 2016, une décision du Conseil de sécurité de l’ONU a mis en place un nouveau volet de sanctions, interdisant la vente de nombreux produits à la Corée du Nord. De façon inédite, Pékin a accepté de s’accorder avec Séoul et Washington pour dénucléariser la Corée du Nord. Cette arrestation d’un espion nord-coréen intervient quelques jours après une rencontre entre Xi Jinping et Ri Su Yong, un haut fonctionnaire nord-coréen. Ce dernier a confirmé que Pyongyang était déterminé à développer l’arme nucléaire.
Comment interpréter l’attitude chinoise ? Selon Andrei Lankov, un professeur à la Kookmin University de Séoul qui signe une tribune dans le Korea Times, la fermeté de Pékin vis-à-vis de Pyongyang n’est en aucun cas l’expression d’un basculement de la Chine dans le camp sud-coréen. Pékin condamne les sanctions unilatérales prises par Washington, qui vise les banques signant des contrats avec la Corée du Nord. Par ailleurs, les relations sino-nord-coréennes s’améliorent d’une façon générale. Si Pékin ne souhaite pas voir la Corée du Nord se nucléariser, augmenter la pression sur Pyongyang provoquerait le chaos dans le pays et la Chine devrait se charger d’un nombre conséquent de réfugiés. Enfin, l’empire du milieu n’a aucun intérêt à voir les deux Corées se réunifier sous le gouvernement de Séoul, un allié fidèle des Etats-Unis.
Asie du Sud-Est
Le gouvernement a été forcé de réagir par la voix du ministre des Affaires religieuses, Lukman Hakim Saifudding, qui a appelé à « la tolérance et le respect mutuel entre toutes les communautés durant le Ramadan », rapporte le Jakarta Post. « Durant le Ramadan, le mois sacré, a déclaré le ministre, nous devons renforcer et solidifier notre tolérance, pas seulement dans la communauté musulmane mais aussi à l’échelle nationale. » Le ministre a aussi dit regretter l’incident, demandant aux policiers de faire leur travail avec plus d’humanité, et d’user de la persuasion plutôt que de la brutalité.
Rayani Air était la seule compagnie aérienne à appliquer la charia, la loi islamique en Malaisie. Outre l’interdiction de l’acool à bord et l’obligation de servir des plats halal, Les femmes membres de l’équipage devait porter le hijab, tandis que les membres non-musulmans n’avaient pas le droit aux tenues « suggestives ».
La LND a pris la tête du nouveau gouvernement en novembre 2015 avec pour but affiché de changer la constitution, modifiée par la junte au pouvoir en 2008. Les militaires avaient notamment empêché Aung San Suu Kyi, la leader du parti, de devenir présidente du pays, arguant qu’elle s’était mariée à un étranger, décédé depuis, et que ses enfants détiennent un passeport britannique. Cette révision, rappelle le Myanmar Times a toujours été le leitmotiv du parti désormais au pouvoir. Si la LND détient la majorité des sièges au Parlement, leurs projets de loi peuvent être bloquées par la présence des militaires qui représentent encore 25% de l’assemblée et qui possèdent un droit de véto. C’est d’ailleurs pour supprimer ce droit de véto que la LND veut changer la constitution. Pour cela le parti a lancé une pétition en 2014 qui avait réuni 5 millions de signatures, à l’époque sans succès.
Les commentateurs politiques sont assez sceptiques sur la tactique adoptée par le gouvernement. Yan Myo Thein, l’un d’entre eux, affirme : « Je trouve que c’est inacceptable. Tout le monde comprend qu’installer une union fédérale est impossible sans changer la constitution de 2008, et c’est cette charte actuelle qui est la cause principale de l’instabilité de notre pays. » Yan Myo Thein appelle le gouvernement à soumettre la réforme constitutionnelle lors la Conférence de Panglong prévue pour la fin du mois de juillet et qui doit réunir les leaders de tous les groupes ethniques.
Asie du Sud
Selon le Kremlin, Poutine et Modi devraient prochainement s’entretenir sur la « coopération des deux pays ». Le Premier ministre indien devrait d’ailleurs rencontrer d’autres leaders mondiaux avant la prochaine session plénière du NSG. En particulier le président chinois Xi Jinping, en marge du prochain sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai à Tachkent en Ouzbékistan, les 23 et 24 juin prochains. Ce sera la première participation de l’Inde à ce sommet intergouvernemental en tant que membre à part entière.
Pékin a, jusqu’ici, toujours bloqué la candidature indienne, arguant qu’aucun pays non-signataire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), ne pouvait rejoindre le NSG. « Le TNP fournit des fondations légales et politiques sur la non-prolifération nucléaire. La position de la Chine s’applique à tous les non-signataires et ne cible aucun Etat en particulier », a déclaré le gouvernement chinois. Un argumentaire qui ne semble pas satisfaire The Times of India qui précise que la position chinoise semble s’être durcie. Pour le journal indien, tout dépendra de la valeur que la Chine attribue à ses relations avec New Delhi.
Le journal indien ajoute enfin que la Turquie est aussi un opposant de la candidature indienne au NSG. Ankara étant un allié historique du Pakistan, l’adversaire régional de l’Inde.
La tendance générale est tout de même à une réduction de l’arsenal nucléaire, affirme le rapport du SIPRI. « Le nombre d’armes nucléaires a baissé depuis le pic du milieu des années 1980, où l’on en recensait 70 000 », indique le think tank suédois. Par comparaison, il existe actuellement 15 395 ogives nucléaires pour neuf pays : les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la France, la Chine, l’Inde, le Pakistan, Israël et la Corée du Nord. Cette baisse est le résultat de trois traités signés depuis 1991, précise The Express Tribune. Une initiative menée par les deux superpuissances nucléaires : la Russie et les Etats-Unis. Moscou et Washington, constate le SIPRI, « réduisent progressivement » leur arsenal nucléaire. Mais cette réduction est plus lente qu’il y a une décennie et les deux superpuissances possèdent des « programmes de modernisation » vastes et coûteux. Ce qui fait dire au think tank que les perspectives d’un désarmement nucléaire mondial sont encore « sombres ».
Dimanche soir, l’armée pakistanaise a donné sa version des faits : l’Afghanistan aurait ouvert le feu en premier alors que la construction du pont se trouvait sur le territoire pakistanais. Torkham est le point le plus utilisé pour relier les deux pays. D’après The Express Tribune, c’est également une porte d’entrée pour les terroristes, citant une déclaration pakistanaise. Le 2 juin dernier, Islamabad a introduit un nouveau système à la frontière obligeant les Afghans à présenter des documents officiels pour la traverser.
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