Revue de presse Inde - 13 juin 2016

Inde : Modi appelle Poutine pour contourner la Chine sur le nucléaire

Bloqué par la Chine, l'Inde essaie de s'appuyer sur Moscou pour intégrer le GNF. Copie d'écran de The Times of India, le 13 juin 2016.
Bloqué par la Chine, l'Inde essaie de s'appuyer sur Moscou pour intégrer le GNF. Copie d'écran de The Times of India, le 13 juin 2016.
Times of India – Le Premier ministre indien Narendra Modi n’a pas dit son dernier mot. La Chine bloque l’entrée de l’Inde dans le groupe des fournisseurs de nucléaire (NSG) ? Fort bien. Modi a donc téléphoné au président russe Vladimir Poutine. Moscou soutient l’Inde dans son projet nucléaire, même si jusqu’à présent New Delhi s’appuyait davantage sur les Etats-Unis, précise The Times of India.

Selon le Kremlin, Poutine et Modi devraient prochainement s’entretenir sur la « coopération des deux pays ». Le Premier ministre indien devrait d’ailleurs rencontrer d’autres leaders mondiaux avant la prochaine session plénière du NSG. En particulier le président chinois Xi Jinping, en marge du prochain sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai à Tachkent en Ouzbékistan, les 23 et 24 juin prochains. Ce sera la première participation de l’Inde à ce sommet intergouvernemental en tant que membre à part entière.

Pékin a, jusqu’ici, toujours bloqué la candidature indienne, arguant qu’aucun pays non-signataire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), ne pouvait rejoindre le NSG. « Le TNP fournit des fondations légales et politiques sur la non-prolifération nucléaire. La position de la Chine s’applique à tous les non-signataires et ne cible aucun Etat en particulier », a déclaré le gouvernement chinois. Un argumentaire qui ne semble pas satisfaire The Times of India qui précise que la position chinoise semble s’être durcie. Pour le journal indien, tout dépendra de la valeur que la Chine attribue à ses relations avec New Delhi.

Le journal indien ajoute enfin que la Turquie est aussi un opposant de la candidature indienne au NSG. Ankara étant un allié historique du Pakistan, l’adversaire régional de l’Inde.

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