Mer de Chine du Sud, visas entre Birmanie et Singapour et croissance indienne
Asie du Nord-Est
De son côté, Rodrigo Duterte, le nouveau président philippin, a proposé un dialogue multilatéral incluant les Etats-Unis, le Japon et l’Australie, ainsi que les nations revendiquant des terres en mer de Chine du Sud.
Cependant, les deux pays ne sont pas exactement en phase sur la question de la Corée du Nord. Tandis que les Etats-Unis souhaitent renforcer la pression sur Pyongyang, la Chine voudrait favoriser les négociations. Elle s’oppose fortement à l’installation d’un système anti-missile américain en Corée du Sud.
Autre sujet de désaccord, le conflit en mer de Chine du Sud. Pékin entend protéger sa souveraineté, s’oppose toujours à l’arbitrage international ainsi qu’à l’intervention des Etats-Unis. Ces derniers conseillent aux parties impliquées de ne prendre aucune action unilatérale. Un engagement a néanmoins été pris pour renforcer les règles maritimes et aériennes. Pourtant, le jour-même, un nouvel avion espion américain a été intercepté en mer de Chine de l’Est par des jets chinois. Une interception que le Pentagone a dénoncé comme « dangereuse ».
Une amélioration des relations nippo-coréennes est désormais palpable : cette année le forum Shangri-La a débouché sur un accord militaire inédit entre les deux pays. Le ministre sud-coréen estime que la création de la fondation est également une condition sine qua non à la mise en place d’un accord pour la sécurité générale de l’information militaire (GSOMIA). Ce dernier a été signé en 2012 mais avait été reporté à la demande du gouvernement sud-coréen.
Asie du Sud-Est
La Birmanie a commencé à signer des accords concernant les visas avec les autres membres de l’ASEAN depuis 2009, et un partenariat avec le Laos. Depuis, le pays dispose d’accords avec le Cambodge, le Vietnam, l’Indonésie, Brunei et les Philippines. Concernant l’immigration, qui reste l’une des plus grandes inquiétudes de Singapour, aucune entente n’a pu être trouvée entre les deux pays, rapporte le Myanmar Times.
L’Europe entend combattre la pêche frauduleuse et les mauvais traitements subis par les travailleurs du secteur. Une enquête menée par Associated Press a révélé récemment de nombreux cas d’esclavage. Elle a ainsi permis la libération de plus de 2 000 esclaves et l’arrestation d’une douzaine de trafiquants. La gouvernement thaïlandais a par la suite promis d’améliorer ses pratiques. Mais malgré des mois de négociations, l’UE est toujours insatisfaite des progrès de la Thaïlande, le 3ème exportateur mondial de fruit de mer, pour lutter contre la pêche illégale. Elle voudrait que les promesses de Bangkok se concrétisent.
Abu Sayyaf réclamait en effet 6 millions de dollars de rançon. Le mouvement islamiste est connu pour ses kidnappings, décapitations et extorsions, rappelle le Straits Times. Il est aussi l’un des mouvements les plus extrémistes qui sévit dans la zone de non-droit de l’archipel de Sulu, à 1 000 kilomètres au sud de Manille, la capitale philippine. En avril dernier, le groupe a décapité un de ses otages, un ressortissant canadien. Actuellement, Abou Sayyaf détient encore un Canadien, un Norvégien et une Philippine. Le groupe a prêté allégeance à l’Etat islamique en août 2014.
Asie du Sud
Le pays, qui est désormais une des économies à la croissance la plus rapide, presse les hommes d’affaires américains de venir investir, s’appuyant sur un secteur manufacturier efficace. « L’Inde est plus qu’un marché », a annoncé Narendra Modi, ajoutant que l’Inde était un « partenaire fiable ». L’ancien gouverneur du Gujarat a aussi flatté les Etats-Unis, déclarant que l’Inde devait apprendre des Américains sur le plan de l’entreprenariat, de l’avancée technologique et des produits allant de la pharmaceutique aux drones.
Narendra Modi avance que le partenariat Inde-Etats-Unis profiterait aux deux pays, rassurant Washington en affirmant que son gouvernement a pris des décisions importantes dans la lutte contre la corruption. Le Premier ministre indien veut aussi insister sur le secteur de la défense. Il a par ailleurs confirmé l’achat de six nouveaux réacteurs nucléaire à l’entreprise américaine Westinghouse, une opération qui devrait « marquer une nouvelle ère dans le champs de l’énergie nucléaire indienne », selon Modi.
Le président du Conseil d’entreprises Inde-Etats-Unis, John Chambers, a annoncé que 20% de ses membres avaient investi 28 milliards de dollars en Inde dans les deux dernières années. Et ce chiffre devrait augmenter de 20% dans les deux ou trois prochaines années.
L’Inde veut se doter d’un système de défense de missiles antibalistiques, rappelle le quotidien Dawn. C’est dans ce cadre, que le pays a développé avec succès, le 15 mai dernier, un missile intercepteur capable de détruire n’importe quel missile balistique. Les Sénateurs pakistanais discutent d’une motion d’ajournement affirmant que ce récent test par l’Inde « contribue à une course malsaine à l’armement dans la région ».
Mussahid Hussain Sayed, directeur de la commission de Défense du Sénat pakistanais, a attiré l’attention de la Chambre sur la « collusion grandissante entre l’Inde et les Etats-Unis ». Le Premier ministre indien, Narendra Modi, est actuellement à Washington pour s’adresser au Congrès. Mussahid Hussain Sayed a aussi ajouté que les Etats membres du Groupe des fournisseurs nucléaires (GFN) considéraient la demande indienne de rejoindre le groupe. Si la réponse était positive, le Pakistan craint de ne plus pouvoir intégrer le GFN à l’avenir.
En réaction, Sartaj Aziz, conseiller diplomatique du Premier ministre Nawaz Sharif, a déclaré que le Pakistan prendrait toutes les mesures possibles pour augmenter ses capacités de défense. « Nos efforts pour la paix et l’amitié ne doivent pas être vus comme une forme de faiblesse, a déclaré Sartaj Aziz. Nous sommes totalement capables de défendre notre peuple et notre territoire. »
Le Sri Lanka a longtemps été le théâtre d’une guerre civile entre le gouvernement de Colombo et les Tigres tamouls. Ces derniers se battaient pour l’autodétermination. Les Tamouls représentent 15% de la population face à la majorité cinghalaise. La guerre s’est terminé en 2009 avec la mort du chef des Tigres tamouls, après 37 ans de conflit et au moins 100 000 morts. Le président Sirisena a été élu en janvier 2015 en insistant notamment sur la réconciliation nationale. Il avait promis un retour progressif dans le nord de la région des Tamouls déplacés lors des conflits. Mais depuis l’élection de Sirisena, les Tamouls se plaignent de la lenteur du processus.
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