Envoyé nord-coréen à Pékin, bébés tigres congelés et réacteurs nucléaires en Inde
Asie du Nord-Est
Cette rencontre intervient deux jours après l’échec d’un nouvel essai de tir de missile à moyenne portée et la condamnation hier, 1er juin, par les Nations Unies des trois précédents essais de tirs missiles balistiques nord-coréens. L’arsenal des sanctions envers Pyongyang devrait en outre être durci par le trésor américain qui, rapporte Channel News Asia, appelle à geler les avoirs nord-coréens à l’étranger mais aussi à bloquer toute possibilité de transaction financière avec la Corée du Nord qualifiée de « source importante de blanchiment d’argent ».
D’après les observateurs, cette rencontre au sommet à Pékin, est le signe qu’en dépit des sanctions contre Pyongyang votées par la Chine, les liens anciens entre les deux pays n’ont été que peu égratignés. L’éventualité d’une rencontre prochaine entre Kim Jong-un et Xi Jinping n’est pas à écarter.
Plus tôt, le ministre canadien des Affaires étrangères, Stéphane Dion, avait affirmé avoir mentionné l’affaire Garratt, précisant qu’il ne manquait jamais une occasion d’évoquer les droits de l’homme avec son homologue. Le South China Morning Post souligne que Kevin Garratt a été inculpé à Dandong, une ville frontalière avec la Corée du Nord pour avoir mené un programme d’aide humanitaire chrétien avec des Nord-Coréens.
Seule ombre au tableau, une loi taïwanaise sur la sécurité nationale et la protection de l’information (Classified National Security Information Protection Act) interdit à toute personne pouvant détenir des informations confidentielles de quitter le pays librement dans les trois ans après la fin de son mandat. Ainsi, un ancien président ne peut décider de son propre chef de partir sans autorisation du gouvernement. Wang Ting-yu, un député du Parti démocrate progressiste (DPP) actuellement au pouvoir, a informé le Taipei Times que la demande de Ma Ying-jeou n’avait été reçue que ce matin. Or, celle-ci doit être fournie vingt jours avant le départ. Selon Wang, l’ancien président a, une fois de plus, « ignoré la loi ». Il conseille donc au Bureau présidentiel de « décliner la demande de Ma ».
Retour sur la rencontre de Ma Ying-jeou et de Xi Jinping ici.
Les autorités nippones ont toutefois assoupli les conditions de délivrance des visas pour les touristes asiatiques depuis janvier 2015. Le South China Morning Post rappelle que le nombre de touristes chinois en visite dans l’archipel s’est multiplié sous l’impulsion d’une classe moyenne plus prospère et plus encline à voyager. En 2015, près de 5 millions de Chinois avaient visité le Japon. C’est le double par rapport à 2014 et cela fait des visiteurs chinois le plus important contingent étranger au pays du Soleil levant.
Interrogé par le South China Morning Post, Yoichi Shimada, professeur en relations internationales à l’université de Fukui affirme : « La Chine a une population de 1,4 milliard d’habitants. Il suffirait qu’un pour cent de sa population décide de venir au Japon illégalement pour provoquer un important flux de migrants. » Avant d’enjoindre le Japon de prendre des mesures plus strictes pour lutter contre l’immigration illégale.
Asie du Sud-Est
Les moines qui seront inculpés de cruauté envers les animaux mais aussi de fraude et de trafic illégal d’espèces protégées, n’ont à ce jour pas expliqué ce qu’ils faisaient de tous ces animaux. « N’importe quelle partie de ces animaux sauvages se vend à bon prix sur le marché », a déclaré Tuanjai Noochdamrong, directeur du bureau de la Conservation de la faune sauvage. En Chine, en Corée et dans de nombreux pays d’Asie du Sud-Est, la consommation de tout ou partie de tigres ou d’autres animaux est en effet très prisée. En attendant les résultats de l’enquête sur ce lucratif commerce illégal des moines, l’opération de sauvetage se poursuit et les tigres rescapés devraient retrouver une vie paisible dans les réserves de Khao Pa Son et de Khao Prathap Chang.
Les Papous, peuple de Papouasie occidentale, réclament l’indépendance comme la Papouasie Nouvelle-Guinée, autre moitié de l’île qui l’a obtenue en 1975 après avoir été une colonie australienne. Les forces de sécurité indonésiennes sont régulièrement accusées par les ONG d’exactions contre la population sous couvert d’opérations contre les séparatistes. Le président indonésien Joko Widodo a toutefois promis plus de transparence et de tout mettre en œuvre afin d’améliorer l’économie de cette région défavorisée.
En octobre 2015, l’association Global Witness avait enquêté sur le commerce du jade en Birmanie. Un commerce juteux puisqu’il génère près de 31 milliards de dollars par an, soit 48% du PIB birman. L’association affirme que les bénéfices du commerce du jade profitent principalement aux barons de la drogue et à la famille et aux proches de l’ancien dictateur Than Shwe, prédécesseur de Thein Sein. Le rapport avance que deux des fils de Than Shwe seraient liés à des sociétés qui ont gagné plus de 200 millions de dollars grâce au jade.
Pour l’instant, les recherches menées par le tribunal sont au point mort. Il doit attendre le retour de trois entrepreneurs en voyage à l’étranger. Ce n’est seulement qu’après ces entretiens qu’un rapport sera dressé. Il sera ensuite soumis au ministre des Ressources naturelles qui aura le choix de faire suivre ou non ce rapport au gouvernement.
Asie du Sud
Un réprésentant de la NACO a cependant déclaré que les données fournies n’étaient pas scientifiques, parce qu’elles étaient fondées sur des réponses subjectives des patients. En réalité, le chiffre pourrait bien être beaucoup plus élevé. Une véritable bombe à retardement.
Quelques différends sont néanmoins palpables, notamment concernant la relocalisation du projet dans l’État de l’Andhra Pradesh au sud du pays, alors qu’il était initialement prévu au Gujarat, au Nord-Ouest. Les autorités ont ainsi dû faire face à de vives oppositions de la part de la population locale. Un autre enjeu consistait à accorder les règles de responsabilité en Inde avec les normes internationales. Mais ce problème a vite été résolu en janvier 2015, quand Washington et Dehli ont pu atteindre un « accord innovant » sur la coopération nucléaire, à la grande satisfaction du gouvernement américain.
Un officiel affirme que « les militaires ont retiré les toits des maisons pour avoir une meilleure vue aérienne et pour empêcher les Taliban d’y trouver refuge ». Les journalistes ont pu constater depuis les hélicoptères que les habitations étaient exposées aux éléments extérieurs. Reste qu’il est impossible de savoir combien d’entre elles avaient été supprimées par les militaires et combien avaient été endommagées par la météo ou les combats.
En 2009, l’armée pakistanaise avait lancé une opération contre les Taliban et leur leader, Baitullah Mehsud, forçant 72 000 familles à fuir la région. Aujourd’hui, 42 000 familles sont retournées chez elles, et 30 000 sont attendues d’ici la fin de l’année. Les autorités locales ont promis 400 000 roupies pakistanaises, soit 4 000 dollars pour reconstruire leur maison. Mais la population trouve ce montant bien trop insuffisant. Un militaire affirme que 285 millions de dollars sont nécessaires à la reconstruction de la FATA, mais que seuls 48 millions ont été dégagés par le gouvernement. En attendant, le temps passe pour les habitants du Waziristan à quelques mois de l’hiver, connu pour être très rude dans la région.
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