Pakistan : Nawaz Sharif entre rêves et réalité
Retour sur une semaine au Pakistan à travers la presse asiatique et internationale.
Lundi 9 mai
Nawaz Sharif admire visiblement sa manière de gérer ses contentieux avec l’establishment militaire turc, qu’il a mis sous sa direction en amendant la Constitution, et avec les partis d’opposition, dont Erdogan a fortement restreint le champs d’action. Le Premier ministre pakistanais doit en effet affronter à la fois une alliance de 9 partis réclamant son jugement pour corruption et les pressions des militaires. La Turquie a toujours fait rêver les dirigeants au Pakistan. Avant Sharif, le Général Musharaff, parvenu au pouvoir par un coup d’Etat, se rêvait en Atatürk, le leader de la Turquie moderne.
Mardi 10 mai
Toujours selon le quotidien Dawn, 259 nouveaux noms Pakistanais ont surgi dans les dernières révélations des « Panama Papers » de ce lundi 9 mai. La liste est non exhaustive, mais le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) à l’origine de l’affaire a déjà fait une révélation de taille sur la famille de Sharif : ses enfants auraient obtenu un prêt de sept millions de livres sterling de la Deutsche Bank avec pour garantie quatre appartements londoniens détenus officiellement par des entreprises offshore domiciliées dans les Iles Vierges britanniques.
Mercredi 11 mai
Le scandale des « Panama Papers » est le principal cheval de bataille de l’opposition contre le gouvernement ces dernières semaines. Plusieurs politiciens pakistanais sont impliqués. Mais l’opposition, dirigée par Imran Khan et son mouvement anti-corruption, souhaite que l’enquête se focalise en priorité sur la famille de Sharif.
Jeudi 12 mai
Les forces de sécurité et les organes gouvernementaux sont régulièrement visés par les insurgés baloutches et des groupes illégaux tels que TTP.
Vendredi 13 mai
De nombreux Afghans tentent d’entrer au Pakistan, généralement pour bénéficier de traitements médicaux. Depuis mardi, les médias observent des migrants et commerçants qui campent des deux côtés de la frontière. De brèves négociations ont été entreprises, mais aucun accord n’a été conclu.
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