Séoul : derrière la K-Pop, les indépendants
Son style ? Difficile à définir pour lui, mais certains disent qu’il fait de la folk accoustique. « Je raconte avec ma guitare les histoires de ma vie et celles des autres… J’espère que ma musique parle aux gens à un moment précis de leur vie, heureux ou malheureux. » Fan de jazz et de folk, Sean a vécu à l’étranger : en Turquie et en Azerbaïjan. Des expériences enrichissantes qui lui permettent de parler plusieurs langues comme l’anglais. Un véritable atout. Il se souvient alors de cet ami musicien, artiste indépendant également, qui lui dit un jour que parler couramment l’anglais lui donne des airs de chanteur occidental. Ses séjours à l’étranger l’aident aussi pour sa musique. Il porte aujourd’hui un regard différent sur la Corée, avec plus de recul : « Mon passé à l’étranger a changé ma façon de penser, d’écrire mes chansons. Ce que j’ai vu à l’étranger, certains Coréens ne le connaissent pas. Tout cela se reflète dans ma musique. »
La K-Pop, ce n'est pas que les idoles
La K-Pop réunit l’ensemble de la musique populaire coréenne et ses styles musicaux sont très variés : pop, hip-hop, R’N’B… il y en a pour tous les goûts. La K-Pop est souvent associée, notamment en France, aux groupes d’idoles (boys et girls bands) comme les Girls Generation ou Exo, boys-band sud-coréano-chinois pour ne citer qu’eux. Autre grand succès mondial issue de la K-Pop, Psy et son titre Gangnam Style. La vidéo de son clip a dépassé le milliard de vues fin 2012 sur la plate-forme YouTube, un record !
Loin du mainstream coréen pour plus de liberté
Internet pour se faire connaitre
Alors, comment se faire reconnaître et concrétiser l’envie d’être vu ailleurs qu’en Corée ? La réponse est sans appel pour nos deux artistes indépendants : « Internet ! […] La plate-forme Naver permet de présenter notre musique et tous les genres de musique sont à l’écoute. » Naver, leader de l’Internet en Corée, a d’ailleurs lancé une plate-forme spécialement dédiée à la musique Indie : la Musician League (pour découvrir, cliquez ici). De nombreux artistes y mettent en ligne leurs derniers morceaux ou leurs clips.
La musique avant tout, donc, et une envie commune de la partager avec un public au-delà de la Corée : au Japon ou en Chine, pour le plus proche, et en Europe. Pour le leader de Beautiful Ones, « ici en Corée, c’est difficile de vivre de sa musique ; peut-être qu’ailleurs ce serait mieux ». Young Cheol Park, un peu rêveur, pense d’ailleurs à s’installer en France, pays qu’il affectionne particulièrement : « Nous aimerions beaucoup avoir des fans français ! », ajoute-t-il avec un grand sourire.
Hongdae, repère de la musique indépendante
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