Après la COP21, quelle gouvernance pour le climat ?
Contexte
La COP21 s’est conclue sur un accord approuvé par l’ensemble des Etats parties à la Conférence climat de Paris. 100 milliards de dollars par an promis par les pays développés pour aider les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effets de serre, révision tous les cinq ans des objectifs de réduction des émissions, réchauffement contenu en dessous de 2°C en tentant de se rapprocher des 1,5°C… Le contenu de l’accord « historique » de Paris sera à évaluer dans les années qui viennent. Au-dela des engagements des Etats, beaucoup dépendra aussi de la mobilisation de la société civile, qui s’est fortement mobilisée au Bourget début décembre. Nous revenons sur l’expérience du Forum Chine-Europe, une ONG en immersion dans la COP21. Une ONG dont le rôle est ici de mettre en réseau la Chine et l’Europe sur le climat et le développement durable.
Le Forum Chine-Europe (FCE) a été fondé en octobre 2005 à l’initiative de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme (FPH) et de l’Association des Intellectuels chinois en Europe, avec le soutien de la Henry Fok Foundation et de la Macao Foundation.
Au Domolab de Saint-Gobain : bâtiments basse consommation et atténuation du changement climatique
« Nous sommes le plus grand groupe producteur de matériaux de construction au niveau mondial, nos produits principaux sont des verres pour bâtiment. En Chine, nous apportons de la haute technologie et des produits à haute capacité en économie d’énergie ; nous apportons également des conseils pour aider les entreprises et les gouvernements à tous les niveaux à construire des bâtiments de basse consommation puisqu’il s’agit de réduire nos émissions et d’atténuer les effets du changement climatique. Nous y participons activement en Chine aussi bien dans le domaine du bâtiment que dans les campagnes de sensibilisation pour l’efficacité énergétique. Par exemple, nous sommes membre de la Commission des Habitats Verts en Chine. Nous soutenons également activement des ONG comme Greenpeace, par exemple. »
Chez Schneider : contre le gaspillage d’énergie
« En tant qu’industriels, nous sommes une partie du problème parce que nous fabriquons des produits qui nécessitent une consommation intense d’énergie et émettent des gaz à effet de serre. Mais si nous sommes une partie du problème, nous sommes aussi une partie de la solution, nos produits permettant de générer chez leurs usagers des économies d’énergie et des réductions des émissions de gaz carbonique beaucoup plus importantes que celles créées pour les produire. »
« Comment construire une paix durable ? En faisant en sorte que nos sociétés aient une conscience claire de leur communauté de destin. Ce qui nous unit ce sont les défis communs », a insisté Pierre Calame, qui a mis l’accent sur le rôle essentiel des entreprises : « Cela met les grandes entreprises en devoir d’aller au-delà de leurs compétences normales pour promouvoir des accords internationaux préservant le climat, pour centrer leurs efforts sur le développement de filières durables. »
Société civile et gouvernance du climat
Par Juehua Yang
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