Le calvaire des domestiques indiens au Koweït
Sur demande de l’Inde, le gouvernement koweïtien a donc arrêté le 5 novembre dernier de donner des visas aux Indiens désireux de venir dans l’émirat en tant que travailleurs domestiques. Pourtant ils sont encore nombreux à vouloir émigrer illégalement pour travailler, au final, dans des conditions de tensions et de violences perpétuelles.
Contexte
Les cas d’abus sur les employés de maison indiens dans les monarchies du Golfe sont largement rapportés dans la presse indienne. A l’image de Katshuri Murinatinam, une dame de 55 ans qui a vécu un enfer en Arabie Saoudite. Durant ses trois mois au service d’un employeur de Riyadh, elle n’a reçu ni salaire ni nourriture. Son passeport lui a été confisqué. Elle a subi injures et violences physiques. Finalement, elle a pu s’échapper et être rapatriée en Inde où elle est seule à élever deux enfants et 5 petits-enfants, mais son employeur saoudien n’a pas été poursuivi.
Malgré les articles des journaux, les familles ne découragent pas l’émigration. Elles sont souvent trop heureuses de recevoir une aide financière cruciale, et portent la fierté de voir un membre de la famille vivre à l’étranger. Ainsi, le flux de travailleurs indiens vers les pays du Golf n’a cessé d’augmenter. Les agences en ont fait leur choux gras, et les tarifs pour s’engager à l’étranger ont grimpé en flèche. Aujourd’hui, les travailleurs migrants doivent débourser 90 000 roupies (près de 1 300 euros). Pour sa part, Rajiv a pu négocier de payer « seulement » 65 000 roupies (soit plus de 920 euros).
L’employé vendu
L’absence de droits
« Nous sommes sans cesse frappés… Si certains employeurs ne nous battent pas, alors cela peut venir de l’extérieur et nous ne pouvons rien faire, nous n’avons aucun droit… Nous sommes constamment stressés. Il nous faut implorer nos employeurs pour retourner voir nos familles en Inde. Nous sommes supposés pouvoir changer de maisons après deux ans, mais nos passeports restent très souvent entre les mains de l’employeur. »
Le lobby des agences de recrutement
Le rôle de l’ambassade
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