Cinéma : la Birmanie en quête orwellienne
Alain Mazars s’est emparé de cette histoire pour évoquer, dans un film parlé en birman et sous-titré en français, les contradictions très actuelles de la Birmanie contemporaine.
Reprenant la logique orwellienne, Alain Mazars joue sur le registre poétique avec le monde magique des cultures d’Asie du Sud-Est, pour mieux mettre en perspective le rationalisme occidental. Ce qui permet au cinéaste de soulever toutes les tensions politiques propres à l’ancienne dictature. Le film rappelle ainsi la prégnance du totalitarisme, ses différentes formes et son impact au quotidien. Si Une histoire birmane était acceptée par la junte, 1984 se vendait sous le manteau. Plusieurs militants, journalistes ou étudiants, évoquent la prison, la censure, la suspicion, l’omniprésence de « Big Brother », loin d’être uniquement un fantasme birman.
Entretien
Auteur et réalisateur français, Alain Mazars voyage en Asie depuis plus de trente ans, lorsqu’il est envoyé en République populaire de Chine en 1978 comme coopérant enseignant. Depuis 2002, il filme principalement en Asie du Sud-Est, notamment au Laos et en Birmanie. Parmi les films de fiction tournés dans ce pays, on retrouve un documentaire sur des Occidentaux devenus bonzes silencieux dans L’école de la forêt (2002) ou encore Sur la route de Mandalay (2009), qui décrit les rêves des jeunes Birmans. Une histoire birmane a reçu la mention spéciale du Festival international de cinéma asiatique de Tour (Ficat).
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