Japon : se chauffer et s'éclairer à la chaleur des volcans
Contexte
C’est en juillet 1904, en Italie, que de l’électricité a été produite pour la première fois à partir de vapeur géothermique. Dans les années 1920, les recherches se sont aussi développées aux États-Unis, ainsi qu’au Japon. « De l’électricité d’origine géothermique a été générée de manière expérimentale en 1925, mais dans la pratique, l’exploitation a commencé en 1966 avec la centrale de Matsukawa », indique le professeur Norio Yanagisawa, de l’Institut national de science et technologie industrielles avancées (AIST), par ailleurs membre de la Société japonaise de recherche géothermale.
Parmi les avantages de la géothermie, le faible coût de l’électricité et le fort taux de disponibilité (70 %, soit six fois plus que l’énergie solaire et trois fois plus que l’énergie éolienne) ne sont pas les seuls. Selon un document publié en 2010 par l’Institut central de recherche de l’industrie de production d’électricité, elle est, après l’hydraulique, le type d’énergie qui rejette le moins de CO2 dans l’atmosphère (13g/kWh).
Développement du secteur
Le Japon à la traîne en Asie
L’exemple néo-zélandais
Le Kirishima Kokusai Hotel : modèle de production privée d’électricité géothermique
Situé au pied d’un volcan, au nord du département méridional de Kagoshima, l’hôtel Kirishima Kokusai fait partie des quelques établissements qui produisent de l’énergie géothermique pour leur propre usage. L’eau thermale dont bénéficie ce bâtiment de tourisme et de repos, entouré de nuages de vapeur géothermique, y attire près de 100 000 personnes chaque année.
« L’hôtel exploite la chaleur de la vapeur (140°C) pour le chauffage, l’eau chaude et les climatiseurs, avant de l’utiliser pour l’eau des bains thermaux (42°C) », explique Saburô Ôkubo, conseiller technique de l’hôtel Kirishima Kokusai. Cela permet, avec le nouvel équipement d’une puissance de 100 KW, mis en service en novembre 2010, de fournir environ 25 % de l’électricité consommé dans l’établissement.
Impact environnemental et humain limité
Soutenez-nous !
Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.
Faire un don