Le folk mongol en toute liberté
Hanggai, du punk à la vièle
Esprit nomade
Sept années ont passé depuis le début du succès de Hanggai, de nouveaux groupes se forment comme Tulegur et Ajinai et donnent la preuve que les jeunes Mongols ont renoué avec leur tradition, tout en étant conscients de leur appartenance à la société chinoise. « Il y a quelques années, j’étais omnubilé par l’identité mongole, raconte Xiao Hu. Maintenant je me dis que je veux juste faire une musique universelle. Ce n’est pas tant l’héritage ethnique des Mongols qui m’inspire que celui des peuples nomades en général. J’aime l’esprit d’ouverture des nomades ». Quant à Gangzi, s’il veut lui aussi partager la magie du chant guttural, il tient également à se bâtir une identité propre.
« Je reviens d’un festival-convention sur l’Ile de la Réunion. Là-bas, un patron de label américain m’a dit que je jouais de la guitare comme Kurt Cobain. J’étais trop fier ! Cobain est vraiment l’une de mes idôles. »
Ajinai et Tulegur seront en tournée cet été en Europe dans différentes salles et festivals. Leurs albums ne sont pas encore distribués dans le monde, mais cela n’a pas l’air d’entraver la bonne marche de leur carrière. « Nous n’avons pas de maisons de disques, commentent Xiao Hu et Gangzi. Mais nous avons chacun un manager. Grâce à eux, on tourne à travers le monde et on a accès à des évènements comme le Womad ou le Womex. C’est finalement plus facile pour le moment de tourner en Europe ou aux Etats-Unis qu’en Chine. Le public est plus cultivé… Mais nous restons confiants : le marché de la musique se développe si vite en Chine qu’il y aura de la place pour tout le monde. »
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