Startups en Chine : Les enfants d'Alibaba
Contexte
Le 6 juin dernier, le gouvernement chinois a approuvé de nouvelles mesures pour aider les startups locales, en particulier dans les nouvelles technologies : meilleur accès au parc immobilier, subventions publiques, exonérations fiscales, ou encore prix réduits sur l’électricité et Internet. D’autres mesures sont en préparation comme l’assouplissement des conditions de financement participatif, de levée de fonds et d’entrée en bourse. Ce « paquet » de mesures s’inscrit dans une politique plus large appelée « Internet plus » et lancée par le Premier ministre Li Keqiang en 2013 dans le 12ème plan quinquennal. Pékin a donc conscience de l’importance cruciale du numérique pour l’innovation et la croissance chinoises. En outre, le ralentissement économique a aggravé les tensions sur le marché de l’emploi, et développer les startups est un bon moyen d’occuper (et de calmer) les jeunes diplômés au chômage. Au point que certains commentateurs se méfient de ce qui ressemble à une mobilisation de la jeunesse, et s’alarment d’un très maoïste « Grand bond en avant » pour les startups. Car, préviennent-ils, le danger est de voir les startupers chinois interrompre leurs études pour fonder leur business (ils y sont autorisés) pour se retrouver massivement en faillite – comme 90 % des startups estudiantines, selon un article du quotidien de Shanghai Xinmin Evening News paru en décembre dernier.
46 % des Chinois font leur courses sur Internet
Commerce en ligne, web sur mobile et finance sur Internet
« Beaucoup d’ingénieurs et de managers ont récemment profité de la flambée du cours d’Alibaba. Ils ont quitté le groupe après avoir revendu tout ou partie de leur actions, note Zhang Zhouping, chercheur au China E-commerce Research Center de Hangzhou. Mais ils veulent vraiment construire quelque chose avec ces sommes d’argent. Ces jeunes visent principalement 3 secteurs : le commerce en ligne, le web sur mobile, et la finance sur internet. »
« Quand on s’adresse à des ex-employés d’Alibaba, on sait qu’on a affaire à des gens talentueux, juge ce quadragénaire. Nous sommes aussi un réseau d’entraide. Par exemple, si j’ai un problème de ressources humaines, de recrutement, je peux en parler à d’autres membres du club qui m’aideront. »
A l’ombre du grand arbre
« Un proverbe chinois affirme que les grands arbres sont parfaits pour avoir une bonne ombre. Alibaba, c’est cet arbre, commente Zhang Zhouping, du China e-commerce Research Center. Une immense compagnie a besoin de beaucoup de petites entreprises pour compléter son écosystème : des fournisseurs, des logisticiens, ou des « shopping guides », qui sont des plateformes filtrant les demandes des acheteurs, avant de les orienter vers Alibaba pour la commande finale. »
Non concurrence, représailles ou rachat
Baptiste Fallevoz à Shanghai
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