Philippines : Duterte veut remettre en cause le pacte militaire avec les Etats-Unis
Mi-septembre, Duterte a déjà appelé les quelques 200 soldats américains à quitter Mindanao, deuxième île la plus importante de l’archipel. Le porte-parole du gouvernement, Ernesto Abella avait alors immédiatement nuancé les propos du président et assuré que l’accord militaire n’était pas en danger (voir notre revue de presse du 12 septembre).
Les relations entre Washington et Manille se sont fortement dégradées depuis l’investiture de Rodrigo Duterte en juin dernier. Les Etats-Unis, et l’ensemble de la communauté internationale, critiquent vivement sa « guerre contre la drogue » qui a déjà provoqué la mort d’au moins 3 000 personnes. Ces dernières semaines, le président philippin n’a pas hésité à attaquer frontalement Washington. Après avoir traité Obama de « fils de pute » et annoncé qu’il souhaitait un rapprochement commercial avec la Chine et la Russie, il a récemment annoncé qu’il mettait fin aux exercices militaires conjoints entre Philippins et Américains. Au moment de cette annonce, il n’avait cependant pas encore remis en cause l’alliance historique entre ces deux Etats (voir notre revue de presse du 29 septembre).
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