Pakistan : Sharif cherche l'aide américaine face à l'Inde
Au centre de la conversation : les tensions au Cachemire. Nawaz Sharif dénonçant les « atrocités » commises par les autorités indiennes pour freiner un soulèvement populaire dans la vallée contrôlée par New Delhi. La région connaît une période de troubles violents depuis début juillet lorsqu’un leader séparatiste a été abattu par les forces armées. 86 personnes sont mortes depuis le début des émeutes.
Autre source de dissension entre les deux pays, l’attentat qui a provoqué la mort de 17 soldats indiens dans la base militaire d’Uri dimanche 18 septembre. Il s’agit de l’attaque terroriste la plus sanglante que le Cachemire indien ait connu depuis quinze ans. New Delhi a rapidement accusé quatre séparatistes cachemiris basés au Pakistan d’en être responsables. Le ministre indien des Affaires extérieures a par ailleurs accusé Islamabad de favoriser le « poison » au détriment du « dialogue » et de soutenir le terrorisme (voir notre revue de presse du 19 septembre).
« Le Pakistan a toujours combattu le terrorisme. J’ai toujours agi avec mes voisins pour assurer la paix, la stabilité et la prospérité dans la région, a riposté Nawaz Sharif. Je me souviens toujours des promesses de l’ancien président Clinton qui nous assurait que les Etats-Unis nous aideraient à résoudre les conflits entre le Pakistan et l’Inde. » De leur côté, les Etats-Unis n’ont pas communiqué de bilan sur cette rencontre.
Les relations entre les deux Etats se sont détériorées depuis un rapprochement entre Washington et New Delhi. Le gouvernement Obama n’a, par ailleurs, cessé de faire pression sur Islamabad dans sa lutte contre le terrorisme.
Soutenez-nous !
Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.
Faire un don