Société
Événement

Conférence le 15 décembre - "Chine, Corée, Japon : les féministes en lutte contre le modèle familial"

Manifestation en faveur du mouvement #Metoo à Séoul, le 4 mars 2018. (Source : Globe and Mail)
Manifestation en faveur du mouvement #Metoo à Séoul, le 4 mars 2018. (Source : Globe and Mail)
À ne pas manquer ! Asialyst et l’Inalco coorganisent le mercredi 15 décembre à 18h30 une conférence pour mieux comprendre les mouvements féministes actuels en Chine, au Japon et en Corée du Sud. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Pour s’inscrire et choisir d’y assister en présentiel ou à distance, c’est ici.
« Aujourd’hui, ce qui semble compter le plus chez une femme, c’est sa capacité à s’occuper de son mari et de sa belle-famille. Nos expériences, notre travail et notre vie ne comptent pas », déplore, en 2019 une jeune féministe sud-coréenne auprès du South China Morning Post. « Je ne vois pas l’intérêt de sacrifier une grande part de ma vie pour élever un autre être humain », explique, quant à elle, fin septembre, une jeune militante féministe chinoise à TV5 monde. « Je ne veux dépendre que de moi-même », abonde une jeune Japonaise auprès du New York Times.
Depuis quelques années, des témoignages comme ceux-ci se multiplient dans ces trois pays d’Asie de l’Est. Dans ces sociétés patriarcales et conservatrices, c’est à la mère de s’occuper des enfants, quitte, bien souvent, à abandonner sa vie professionnelle. Mais portées par la libération de la parole post-#Metoo, de plus en plus de femmes – souvent éduquées et issues de la classe moyenne urbaine – rejettent ce modèle familial traditionnel, privilégiant le célibat perçu comme garantie de « leur liberté ».
Cette libération de la parole des femmes n’a cependant pas tardé à faire réagir et à provoquer une grogne d’une partie de la population, notamment chez les jeunes hommes. Une opposition qui tourne parfois à l’affrontement sur les réseaux sociaux et dans les rues.
Cette conférence tentera ainsi d’analyser et de comparer ces mouvements féministes en Chine, au Japon et en Corée du Sud. Quelle place a joué le mouvement #Metoo dans l’émergence de ces courants ? Quelle place pour les femmes dans ces sociétés est-asiatiques ? Comment réagissent les différents gouvernements ? Comment s’explique cette vague d’opposition masculiniste ?
Avec :
Isabelle Konuma, professeure de droit japonais à l’Inalco et spécialiste du droit de la famille et des politiques de la reproduction au Japon.
Camille-Victoire Laruelle, doctorante rattachée à l’université de Rennes et spécialiste de la question féministe en Chine.
Marion Gilbert, docteure en sociologie et spécialiste des questions de genre et de sexualité en Corée du Sud.
Modératrice : Cyrielle Cabot , journaliste à France 24 et à Asialyst.
La conférence aura lieu le mercredi 15 décembre à 18h30 à l’auditorium de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), 65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris. Pour s’inscrire et choisir d’y assister en présentiel ou à distance, c’est ici.

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A propos de l'auteur
Jeune journaliste diplômée de l’école du CELSA (Paris-Sorbonne), Cyrielle Cabot est passionnée par l’Asie du Sud-Est, en particulier la Thaïlande, la Birmanie et les questions de société. Elle est passée par l’Agence-France Presse à Bangkok, Libération et Le Monde.