Bioplastique
Thaïlande : Corbion investit dans le recyclage des sacs plastiques
Leader international de bioplastique, Corbion va amplifier sa présence en Thaïlande. Le producteur européen a annoncé de investissements de 100 millions de dollars. Leur objectif : développer une nouvelle structure à Rayong qui produira du polymère d’acide lactique (PLA), un produit bioplastique à base de sucre de canne, dans le but de renforcer le recyclage des sacs plastiques.
Cet investissement s’inscrit dans une politique plus large de développement économique décidé par le gouvernement de Bangkok. La Thaïlande s’est fixé pour objectif de concilier la croissance et le développement durable en misant notamment sur l’Eastern Economic Corridor (EEC). Implanté dans trois provinces (Chonburi, Rayong, et Chachoengsao), l’EEC vise à diriger les investissements vers des technologies plus durables (biotechnologies, robotiques, biocarburants et biochimiques, entre autres). L’EEC se déploie selon trois modalités spatiales : une zone industrielle, une zone de développement d’infrastructures et une zone de développement urbain.
La Thaïlande se positionne ainsi sur le recyclage des sacs plastiques, enjeu majeur pour la protection des écosystèmes marins asiatiques. Selon un papier blanc de WEF, 95% de la valeur plastique est perdue après son premier usage et cette matière devrait dépasser le stock de poisson présent dans les océans d’ici 2050. Selon une note de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), moins de 5% des sacs sont recyclés. Le marché pour les PLA est donc appelé à croître, en particulier en Asie.
Par Alisée Pornet
Cet investissement s’inscrit dans une politique plus large de développement économique décidé par le gouvernement de Bangkok. La Thaïlande s’est fixé pour objectif de concilier la croissance et le développement durable en misant notamment sur l’Eastern Economic Corridor (EEC). Implanté dans trois provinces (Chonburi, Rayong, et Chachoengsao), l’EEC vise à diriger les investissements vers des technologies plus durables (biotechnologies, robotiques, biocarburants et biochimiques, entre autres). L’EEC se déploie selon trois modalités spatiales : une zone industrielle, une zone de développement d’infrastructures et une zone de développement urbain.
La Thaïlande se positionne ainsi sur le recyclage des sacs plastiques, enjeu majeur pour la protection des écosystèmes marins asiatiques. Selon un papier blanc de WEF, 95% de la valeur plastique est perdue après son premier usage et cette matière devrait dépasser le stock de poisson présent dans les océans d’ici 2050. Selon une note de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), moins de 5% des sacs sont recyclés. Le marché pour les PLA est donc appelé à croître, en particulier en Asie.
Par Alisée Pornet
Surveillance climatique
Inde : une nouvelle technologie pour surveiller les sécheresses en Asie du Sud
Avec la COP23 à Bonne puis le One Planet Summit organisée par Emmanuel Macron à Paris, le mois de novembre a été des plus climatiques. Au cœur des bouleversements – dont les conséquences ont notamment été rappelées dans un récent rapport de la Banque asiatique de Développement -, le continent asiatique développe des technologies permettant une meilleure adaptation. En Inde, l’institut de technologie de Ganghinagar développe à cet effet une plateforme permettant d’évaluer les données des précipitations et des variations de températures dans la région.
La nouvelle plateforme s’appuie notamment sur des données de sécheresse remontant à 1980 jusqu’en avril 2017, et couvrant la région sud-asiatique – Inde, Pakistan et Népal – selon les données publiées dans Nature. Les données seront actualisées environ toutes les semaines afin de surveiller les vagues de chaleur et de froid, à une échelle de 5 kilomètres (plus précise que l’Indian Meteorology Department). Elles doivent aussi aider les pouvoirs publics à mesurer les risques et gérer les ressources en eau, souvent en tension en Inde. L’ensemble de ces données développées sera disponible gratuitement en ligne. En 2014, un South Asia Drought Monitoring System (SADMS) avait déjà été créé, système qui s’actualise toutes les semaines et est géré par l’International Water Management Institute (IWMI).
Ces technologies sont de plus en plus nécessaires à mesure que les périodes de sécheresses s’aggravent ces dernières années à cause d’une mousson à faible intensité. Depuis 2015, l’Inde a connu de grandes sécheresses dans 11 Etats, avec des conséquences pas seulement naturelles : elles ont engendré d’importants conflits sociaux suite à une déclaration souvent trop tardive de l’état de sécheresse sur les territoires. Anticiper permettrait ainsi une meilleure gouvernance des sécheresses en Inde et une réduction du coût économique de ces catastrophes, notamment pour les régions en développement. Dans certains Etats tel que le Maharastra, les deux tiers de la population vivent de l’agriculture.
Par Alisée Pornet
La nouvelle plateforme s’appuie notamment sur des données de sécheresse remontant à 1980 jusqu’en avril 2017, et couvrant la région sud-asiatique – Inde, Pakistan et Népal – selon les données publiées dans Nature. Les données seront actualisées environ toutes les semaines afin de surveiller les vagues de chaleur et de froid, à une échelle de 5 kilomètres (plus précise que l’Indian Meteorology Department). Elles doivent aussi aider les pouvoirs publics à mesurer les risques et gérer les ressources en eau, souvent en tension en Inde. L’ensemble de ces données développées sera disponible gratuitement en ligne. En 2014, un South Asia Drought Monitoring System (SADMS) avait déjà été créé, système qui s’actualise toutes les semaines et est géré par l’International Water Management Institute (IWMI).
Ces technologies sont de plus en plus nécessaires à mesure que les périodes de sécheresses s’aggravent ces dernières années à cause d’une mousson à faible intensité. Depuis 2015, l’Inde a connu de grandes sécheresses dans 11 Etats, avec des conséquences pas seulement naturelles : elles ont engendré d’importants conflits sociaux suite à une déclaration souvent trop tardive de l’état de sécheresse sur les territoires. Anticiper permettrait ainsi une meilleure gouvernance des sécheresses en Inde et une réduction du coût économique de ces catastrophes, notamment pour les régions en développement. Dans certains Etats tel que le Maharastra, les deux tiers de la population vivent de l’agriculture.
Par Alisée Pornet
Bataille numérique
Chine : pourquoi Google ouvre à Pékin un centre de recherche en intelligence artificielle
Le futur de l’intelligence artificielle se joue-t-il en Chine ? C’est en tout cas ce que semble nous démontrer Alphabet. La holding de Google annonce ce mois-ci l’ouverture dans la capitale chinoise d’un centre dédié à l’intelligence artificielle. Ce « Google AI China Center disposera d’un petit groupe de chercheurs soutenu par plusieurs centaines d’ingénieurs basés en Chine », a précisé la firme californienne. Elle rejoint en cela le gouvernement chinois qui a annoncé en juillet dernier sa volonté de faire du développement de l’intelligence artificielle une priorité nationale avec le lancement de son plan « Next Generation Artificial Intelligence Development Plan ». Il entend ainsi développer une industrie générant 400 milliards de yuans (51 milliards d’euros) de production annuelle d’ici à 2025 et d’être le leader mondial du domaine d’ici 2030. Pour autant, prévient Bloomberg, « attirer les meilleurs talents ne sera pas facile » car « Google fait face à une concurrence féroce des 3 géants chinois du numérique : Alibaba, Tencent et Baidu. » Or ces derniers ont déjà beaucoup d’avance, notamment en terme de collecte d’informations. En effet, les applications d’intelligence artificielle telles que la reconnaissance faciale ne deviennent précises et utiles qu’une fois qu’elles sont alimentées par de gigantesques quantités de données détaillées de chaque utilisateur. Et sans une forte base d’utilisateurs chinois, Google ne dispose pas desdites données…
La bataille fait donc rage pour collecter le gros gâteau chinois de datas et les géants nationaux de l’industrie font déjà la course en tête. Google ne peut donc pas passer à côté de ce marché et c’est pour cela que la firme américaine a décidé de s’implanter en Chine. La présence dans la course est donc bien le but du géant de l’internet américain. Et ce malgré les dires de Li Feifei, directrice du Stanford Artificial Intelligence Lab et future femme clé de ce centre : « Je crois que l’intelligence artificielle et ses avantages n’ont pas de frontières. Si une percée se produit dans la Silicon Valley, à Pékin ou ailleurs, elle a le potentiel de rendre la vie de chacun meilleure. » En Chine, le futur est dans les mains des multinationales des technologies de l’Internet.
Par Antoine Richard
La bataille fait donc rage pour collecter le gros gâteau chinois de datas et les géants nationaux de l’industrie font déjà la course en tête. Google ne peut donc pas passer à côté de ce marché et c’est pour cela que la firme américaine a décidé de s’implanter en Chine. La présence dans la course est donc bien le but du géant de l’internet américain. Et ce malgré les dires de Li Feifei, directrice du Stanford Artificial Intelligence Lab et future femme clé de ce centre : « Je crois que l’intelligence artificielle et ses avantages n’ont pas de frontières. Si une percée se produit dans la Silicon Valley, à Pékin ou ailleurs, elle a le potentiel de rendre la vie de chacun meilleure. » En Chine, le futur est dans les mains des multinationales des technologies de l’Internet.
Par Antoine Richard
Stratégie business
Inde : 70% des entreprises utiliseront l’intelligence artificielle d’ici à 2020
La course au déploiement et au développement de l’intelligence artificielle domine toute l’Asie. Et l’Inde n’est pas en reste, précise The Economic Times. Selon un récent rapport de la Société Internationale de Données (IDC), près de 75% des entreprises indiennes interrogées anticipent des « bénéfices dans l’efficacité des business process et la productivité des employés grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle ». C’est ce constat associé au chiffre 54 qui ouvre un article de Business Today. Selon le journal économique, « dans 5 ans, 54 millions d’Indiens occuperont des emplois inconnus aujourd’hui » grâce aux seuls effets de l’intelligence artificielle.
Une étude récente intitulée « L’avenir de l’emploi en Inde » analyse l’impact des technologies de pointe sur cinq secteurs clés de la fabrication et des services en Inde – nouvelles technologies, commerce de détail, services financiers, textile et habillement et automobile. En 2022, 9% des 600 millions de travailleurs estimés de l’Inde seraient déployés dans de nouveaux emplois qui n’existent pas aujourd’hui. Et de conclure en présentant 5 emplois du futur : technicien de soins assisté par IA, facilitateur informatique ou encore détective de données.
Le recours massif à l’intelligence artificielle n’est pas que du domaine de la science-fiction ou du fantasme puisque son utilisation dans l’agriculture en Inde est de plus en plus courante. Ainsi, du semis à la récolte ou à l’aide après récolte, « les solutions prônées par l’intelligence artificielle promettent des apports éclairés aux agriculteurs et autres parties prenantes de l’écosystème », note The Hindu. Parmi les aides permises par un emploi plus massif de l’intelligence artificielle, le journal indien en retient plusieurs comme « l’idée de la probabilité de pluie, de l’apparition de maladies ou d’attaques de nuisibles ou encore de l’état de santé du sol. » Et ses solutions sont mises en œuvre dès à présent sous l’égide de l’entreprise américaine Microsoft, associée à l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), qui met au point un « système spécialement conçu pour répondre aux besoins des agriculteurs de pays comme l’Inde ». Après des tests effectués dans 14 districts dans les Etats de l’Andhra Pradesh et du Karnataka avec la participation de plus de 3 000 agriculteurs, le duo Microsoft-ICRISAT prévoit d’étendre cette expérience à 10 000 agriculteurs l’année prochaine. En Inde, le futur est dans les champs.
Par Antoine Richard
Une étude récente intitulée « L’avenir de l’emploi en Inde » analyse l’impact des technologies de pointe sur cinq secteurs clés de la fabrication et des services en Inde – nouvelles technologies, commerce de détail, services financiers, textile et habillement et automobile. En 2022, 9% des 600 millions de travailleurs estimés de l’Inde seraient déployés dans de nouveaux emplois qui n’existent pas aujourd’hui. Et de conclure en présentant 5 emplois du futur : technicien de soins assisté par IA, facilitateur informatique ou encore détective de données.
Le recours massif à l’intelligence artificielle n’est pas que du domaine de la science-fiction ou du fantasme puisque son utilisation dans l’agriculture en Inde est de plus en plus courante. Ainsi, du semis à la récolte ou à l’aide après récolte, « les solutions prônées par l’intelligence artificielle promettent des apports éclairés aux agriculteurs et autres parties prenantes de l’écosystème », note The Hindu. Parmi les aides permises par un emploi plus massif de l’intelligence artificielle, le journal indien en retient plusieurs comme « l’idée de la probabilité de pluie, de l’apparition de maladies ou d’attaques de nuisibles ou encore de l’état de santé du sol. » Et ses solutions sont mises en œuvre dès à présent sous l’égide de l’entreprise américaine Microsoft, associée à l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), qui met au point un « système spécialement conçu pour répondre aux besoins des agriculteurs de pays comme l’Inde ». Après des tests effectués dans 14 districts dans les Etats de l’Andhra Pradesh et du Karnataka avec la participation de plus de 3 000 agriculteurs, le duo Microsoft-ICRISAT prévoit d’étendre cette expérience à 10 000 agriculteurs l’année prochaine. En Inde, le futur est dans les champs.
Par Antoine Richard
Homme-ressource
Taïwan : Andrew Ng, ancien de Google et Baidu, développe l’intelligence artificielle au service de Foxconn
Andrew Ng est une légende dans le monde de l’intelligence artificielle. Et le magazine Qartz qui réalise son portrait ne s’y trompe pas. Car après avoir été à la tête du département intelligence artificielle chez Baidu et chez Google, le voici qui lance sa propre startup Landing.ai. Et son objectif est ambitieux : il s’agit rien de moins que d’aider à rendre les grandes entreprises de fabrication plus efficaces en utilisant l’intelligence artificielle. Et Andrew Ng de dévoiler que son premier partenaire sera Foxconn, la grande firme taïwanaise surtout connue pour fabriquer les produits Apple. Et ce partenariat n’est que le début puisque l’objectif ultime du nouveau Pdg de Landing.ai est de changer la société, de créer « une société alimentée par l’intelligence artificielle », un monde dans lequel « nos besoins physiques, les soins de santé, le transport, la nourriture et l’hébergement sont plus accessibles grâce à l’intelligence artificielle, et où chaque personne est libérée de la corvée mentale répétitive ».
Cet objectif est relevé en termes élogieux également dans la publication de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) qui met lui l’accent sur la volonté d’Andrew Ng de « IAfiser la fabrication ». Pour l’ancien fondateur du projet « Deep Learning Brain Project » chez le géant Google, l’intelligence artificielle doit pouvoir « aider au rendement et au contrôle qualité » dans les grandes usines de fabrication de produits manufacturés à la chaine comme celles de Foxconn. Pour autant, il prévient que si l’utilisation plus systématique de l’intelligence artificielle dans les entreprises risque de détruire des emplois, il se permet de préciser qu’il y a « beaucoup de tâches que l’intelligence artificielle ne sera pas en mesure de reproduire, comme les décisions stratégiques concernant l’ouverture d’une nouvelle usine de fabrication ». Le futur est sauf.
Par Antoine Richard
Cet objectif est relevé en termes élogieux également dans la publication de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) qui met lui l’accent sur la volonté d’Andrew Ng de « IAfiser la fabrication ». Pour l’ancien fondateur du projet « Deep Learning Brain Project » chez le géant Google, l’intelligence artificielle doit pouvoir « aider au rendement et au contrôle qualité » dans les grandes usines de fabrication de produits manufacturés à la chaine comme celles de Foxconn. Pour autant, il prévient que si l’utilisation plus systématique de l’intelligence artificielle dans les entreprises risque de détruire des emplois, il se permet de préciser qu’il y a « beaucoup de tâches que l’intelligence artificielle ne sera pas en mesure de reproduire, comme les décisions stratégiques concernant l’ouverture d’une nouvelle usine de fabrication ». Le futur est sauf.
Par Antoine Richard
Neurologie intelligente
Chine : une startup de Singapour crée avec un hôpital de Pékin le premier centre de recherche en intelligence artificielle pour la neurologie
Pour elle, c’est le contrat du siècle le plus précoce. Créée au début 2017, Hanalytics est une startup singapourienne spécialisée dans l’intelligence artificielle au service de la santé. Le 22 décembre dernier, la jeune entreprise a signé un partenariat avec le Beijing Tiantian Hospital, l’un des plus prestigieux de la capitale chinoise, connu pour son expertise en neurochirurgie. Ce « premier centre de recherche au monde sur l’intelligence artificielle appliquée à la neurochirurgie » devra développer des applications pour les diagnostics, la prévention, les pronostiques ou la rééducation des patients grâce aux robots. Plus précisément, l’objectif est de produire, entre autres, des technologies plus efficaces pour diagnostiquer les tumeurs au cerveau et les maladies vasculaires. Wang Yongjun, le vice-président de l’hôpital pékinois, veut faire oublier les failles du système hospitalier en Chine : « Nous espérons que les compétences des docteurs et des hôpitaux puissent devenir plus uniformisées grâce à l’intelligence artificielle. A l’avenir, nous n’aurons plus de situations où les patients auront de mauvais résultats médicaux parce qu’ils sont allés dans un mauvais hôpital, ou bien de bons résultats parce qu’ils ont été traités dans un bon hôpital. L’intelligence artificielle peut compenser cela. »
Quels sont les avantages pour Singapour ? « Nous connaissons chez nous une pénurie de « data scientists » [analystes de données], rappelle Raymond Moh, cofondateur de Hanalytics. Et même avec le petit nombre que nous possédons, il nous faut pour eux une plateforme leur permettant de développer leurs compétences après leur formation. Donc cette collaboration peut donner à nos talents singapouriens une bonne plateforme pour être formé à l’étranger puis ramener leur savoir-faire acquis à Singapour. »
Hanalytics enverra 20 analystes à Pékin pour une année de collaboration avec les experts médicaux chinois dans le nouveau centre de recherche. Le centre a déjà commencer à développer de l’imagerie médicale avec de l’intelligence artificielle pour assister les médecins dans leurs diagnostics de tumeurs au cerveau. D’autres projets seront lancés sur l’analyse des protéines géniques, le traitement clinique des maladies cérébro-vasculaires ou encore la neuropathologie. Dans les trois ou quatre prochains mois, le centre espère pouvoir déployer un système dans lequel un logiciel d’intelligence artificielle sera installé dans des scanners IRM afin de générer des rapports quelques secondes après l’examen d’un patient.
Quels sont les avantages pour Singapour ? « Nous connaissons chez nous une pénurie de « data scientists » [analystes de données], rappelle Raymond Moh, cofondateur de Hanalytics. Et même avec le petit nombre que nous possédons, il nous faut pour eux une plateforme leur permettant de développer leurs compétences après leur formation. Donc cette collaboration peut donner à nos talents singapouriens une bonne plateforme pour être formé à l’étranger puis ramener leur savoir-faire acquis à Singapour. »
Hanalytics enverra 20 analystes à Pékin pour une année de collaboration avec les experts médicaux chinois dans le nouveau centre de recherche. Le centre a déjà commencer à développer de l’imagerie médicale avec de l’intelligence artificielle pour assister les médecins dans leurs diagnostics de tumeurs au cerveau. D’autres projets seront lancés sur l’analyse des protéines géniques, le traitement clinique des maladies cérébro-vasculaires ou encore la neuropathologie. Dans les trois ou quatre prochains mois, le centre espère pouvoir déployer un système dans lequel un logiciel d’intelligence artificielle sera installé dans des scanners IRM afin de générer des rapports quelques secondes après l’examen d’un patient.
Vie artificielle
La Corée du Sud veut allonger l'espérance de vie en bonne santé grâce à la médecine de précision
L’objectif est fixé pour 2022. La vie en bonne santé devra être allongée de 3 ans pour passer de 73 à 76 ans en Corée du Sud. Pour ce faire, le gouvernement de Séoul veut utiliser tous les progrès en matière de médecine de précision. Un document officiel publié le 30 novembre dernier détaille les mesures nécessaires pour s’adapter à la 4ème révolution industrielle : celle de l’intelligence artificielle. Les autorités sud-coréennes y annoncent aussi ses objectifs pour une nouvelle « ère de la bioéconomie » à travers des soins médicaux « intelligents », de la prévention au curatif. Parmi eux, la médecine de précision jouera un rôle important, elle qui examine d’abord les gênes, l’environnement et le style de vie d’un individu avant de prescrire tout traitement. Selon le document du gouvernement, elle devrait devenir accessible à tous les patients sud-coréens d’ici 2020.
Par ailleurs, l’administration de Moon Jae-in espère beaucoup de l’innovation pharmaceutique : le nombre de nouveaux médicaments devra passer de 85 en 2015 à 129 en 2022, grâce à une réduction des coûts et des délais pour la Recherche et Développement. Parmi les autres innovations attendues en milieu hospitalier dans le pays, une capsule télécommandée capable de remplacer les endoscopes traditionnels. Elle mesurera à peu près la taille d’une pilule et se prendra par voie orale, après quoi le médecin pourra utiliser un joystick pour manipuler la capsule à l’intérieur du corps.
Cependant, l’annonce du gouvernement a provoqué un certain scepticisme au sein de la communauté scientifique sud-coréenne. Pour pouvoir atteindre les objectifs officiels, certains experts médicaux ont appelé les autorités à revoir la réglementation de la recherche scientifique. En particulier pour la médecine de précision qui comprend des traitements utilisant la thérapie génique et les cellules souches. Or, reprochent les experts à Séoul, les lois bioéthiques « trop restrictives » retardent la croissance et pourraient « endommager la compétitivité de la Corée du Sud ». De nombreux chercheurs sud-coréens en thérapie génique se sont exilés aux Etats-Unis ou au Japon pour poursuivre leurs recherches. « Nous aurons besoin de 100 000 nouveaux data scientists dans la décennie à venir, capables d’analyser de larges bases de données », a prévenu le président de l’Association coréenne pour l’industrie biotechnologique.
Par Joris Zylberman, Antoine Richard et Alisée Pornet.
Par ailleurs, l’administration de Moon Jae-in espère beaucoup de l’innovation pharmaceutique : le nombre de nouveaux médicaments devra passer de 85 en 2015 à 129 en 2022, grâce à une réduction des coûts et des délais pour la Recherche et Développement. Parmi les autres innovations attendues en milieu hospitalier dans le pays, une capsule télécommandée capable de remplacer les endoscopes traditionnels. Elle mesurera à peu près la taille d’une pilule et se prendra par voie orale, après quoi le médecin pourra utiliser un joystick pour manipuler la capsule à l’intérieur du corps.
Cependant, l’annonce du gouvernement a provoqué un certain scepticisme au sein de la communauté scientifique sud-coréenne. Pour pouvoir atteindre les objectifs officiels, certains experts médicaux ont appelé les autorités à revoir la réglementation de la recherche scientifique. En particulier pour la médecine de précision qui comprend des traitements utilisant la thérapie génique et les cellules souches. Or, reprochent les experts à Séoul, les lois bioéthiques « trop restrictives » retardent la croissance et pourraient « endommager la compétitivité de la Corée du Sud ». De nombreux chercheurs sud-coréens en thérapie génique se sont exilés aux Etats-Unis ou au Japon pour poursuivre leurs recherches. « Nous aurons besoin de 100 000 nouveaux data scientists dans la décennie à venir, capables d’analyser de larges bases de données », a prévenu le président de l’Association coréenne pour l’industrie biotechnologique.
Par Joris Zylberman, Antoine Richard et Alisée Pornet.