Le sable en Asie du Sud-Est : environnement contre géopolitique
Contexte
Troisième ressource la plus utilisée et échangée par l’homme derrière l’air et l’eau, le sable investit notre quotidien – sans que nous en soyons conscients. Présent dans la composition de plus de 200 produits finis (verre, peinture, colle, textile, composants électroniques…), le sable sert également à extraire d’autres ressources (gaz de schiste) lorsqu’il n’est pas convoité pour les métaux et minéraux qu’il recèle (or, diamant, fer…). Son intérêt est décuplé dans le secteur de la construction et de l’aménagement du territoire, où le sable entre dans la composition du ciment, lui-même nécessaire à la fabrication du béton.
Selon le Programme pour l’Environnement des Nations unies (PNUE), entre 47 et 59 milliards de tonnes de roches sont extraites chaque année dont 68 à 85% de sable. Une extraction en forte hausse depuis la fin du XXème siècle malgré un épuisement des ressources. Car l’érosion des roches, qui permet le renouvellement des ressources en sables, ne se fait pas suffisamment vite pour permettre de compenser les volumes extraits. À cela s’ajoute « l’inutilité » du sable du désert, qui a été trop poli par le vent. Devenu « rond », il ne possède pas les caractéristiques physiques et géotechniques recherchées par l’homme, qui se tourne donc vers le sable marin.
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