Corée du Sud : des excuses et des perquisitions autour du scandale de la "confidente"
Sa déclaration ne calme pas l’opposition sud-coréenne qui est vent debout contre la présidente en dénonçant « l’affront fait à la démocratie » : puisque Choi Soon-il n’est ni membre du gouvernement, ni fonctionnaire, elle ne devrait pas avoir accès à des informations sensibles. Et certains responsables politiques de réclamer « l’ouverture d’une enquête » pour tirer au clair les agissements de la présidente.
Pour autant, selon les déclarations de la locataire de la Maison bleue (le palais présidentiel sud-coréen), l’aide de Choi ne se limitait qu’à « parfaire ses discours » et ladite aide « s’est arrêtée dès que les services du palais ont pris les choses en main » – sans toutefois préciser de date exacte, note le quotidien de Séoul.
Choi Soon-sil, la dame par qui le scandale arrive est la fille de l’ancien mentor politique de Park Geun-hye. Elle est décrite par le Korea Times comme un « poids lourd secret exerçant une énorme influence sur Park et sur son administration ». Hors de la politique, son nom est aussi cité dans la rubrique judiciaire. En effet, elle a été dernièrement soupçonnée de trafic d’influence autour d’activités suspectes de collectes de fonds pour deux fondations : K-Sport et Mir. Ces deux fondations ont d’ailleurs fait l’objet de « perquisitions simultanées » menées par le « Parquet central du district de Séoul » ce mercredi 26 octobre, rapporte l’agence de presse Yonhap.
Selon les allégations à l’origine de ces perquisitions, « une partie des fonds de ces deux fondations, établies respectivement l’année dernière et cette année, aurait été versée à Choi ». Cette dernière, dont l’appartement a été également perquisitionné ce matin aurait quitté la Corée le 3 septembre dernier et séjournerait actuellement en Allemagne, selon le Parquet de Séoul.
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