Revue de presse Corée du Sud - 26 octobre 2016

Corée du Sud : des excuses et des perquisitions autour du scandale de la "confidente"

La présidente sud-coréenne a reconnu que sa confidente, Cho Soon-sil l'avait aidée à rédiger ses discours pendant sa campagne de 2012 et durant les premières années de son mandat. Copie d'écran du Korea Times, le 26 octobre 2016.
La présidente sud-coréenne a reconnu que sa confidente, Cho Soon-sil l'avait aidée à rédiger ses discours pendant sa campagne de 2012 et durant les premières années de son mandat. Copie d'écran du Korea Times, le 26 octobre 2016.
Korea Times – Des excuses sur fond de perquisitions pour mettre fin à la polémique ? Alors que le scandale de la « confidente » de la présidente sud-coréenne (voir notre revue de presse du mardi 25 octobre) continue, Park Geun-hye s’est décidée à prendre les devants pour éteindre le feu des critiques. Ainsi, elle a reconnu que Choi Soon-sil l’avait bien aidée à rédiger ses discours pendant sa campagne de 2012 et durant les premières années de son mandat.

Sa déclaration ne calme pas l’opposition sud-coréenne qui est vent debout contre la présidente en dénonçant « l’affront fait à la démocratie » : puisque Choi Soon-il n’est ni membre du gouvernement, ni fonctionnaire, elle ne devrait pas avoir accès à des informations sensibles. Et certains responsables politiques de réclamer « l’ouverture d’une enquête » pour tirer au clair les agissements de la présidente.

Pour autant, selon les déclarations de la locataire de la Maison bleue (le palais présidentiel sud-coréen), l’aide de Choi ne se limitait qu’à « parfaire ses discours » et ladite aide « s’est arrêtée dès que les services du palais ont pris les choses en main » – sans toutefois préciser de date exacte, note le quotidien de Séoul.

Choi Soon-sil, la dame par qui le scandale arrive est la fille de l’ancien mentor politique de Park Geun-hye. Elle est décrite par le Korea Times comme un « poids lourd secret exerçant une énorme influence sur Park et sur son administration ». Hors de la politique, son nom est aussi cité dans la rubrique judiciaire. En effet, elle a été dernièrement soupçonnée de trafic d’influence autour d’activités suspectes de collectes de fonds pour deux fondations : K-Sport et Mir. Ces deux fondations ont d’ailleurs fait l’objet de « perquisitions simultanées » menées par le « Parquet central du district de Séoul » ce mercredi 26 octobre, rapporte l’agence de presse Yonhap.

Selon les allégations à l’origine de ces perquisitions, « une partie des fonds de ces deux fondations, établies respectivement l’année dernière et cette année, aurait été versée à Choi ». Cette dernière, dont l’appartement a été également perquisitionné ce matin aurait quitté la Corée le 3 septembre dernier et séjournerait actuellement en Allemagne, selon le Parquet de Séoul.

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