Revue de presse Thaïlande - 26 septembre 2016

Thaïlande : Prayuth défend la lourde amende contre Yingluck Shinawatra

L'ancienne Premier ministre est accusée de négligence dans une affaire de corruption liée à la subvention du riz. Copie d'écran du Bangkok Post, le 26 septembre 2016.
L'ancienne Premier ministre est accusée de négligence dans une affaire de corruption liée à la subvention du riz. Copie d'écran du Bangkok Post, le 26 septembre 2016.
Bangkok Post – 35 milliards de bahts, soit un milliard d’euros. Voilà la somme que l’ancienne Premier ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra est condamnée à reverser pour son implication dans le programme de subvention du riz. Peu de temps après son entrée en fonction, à l’automne 2011, son gouvernement avait décidé d’acheter le riz auprès de producteurs thaïlandais à un prix supérieur à celui du marché. Le programme fut un échec et le pays s’est retrouvé avec des tonnes de riz invendu. Yingluck Shinawatra fut accusée de négligence, n’ayant pas mis fin à temps à cette initiative et n’ayant pas empêché le développement de la corruption liée au programme. Il lui fut alors demandé de compenser les pertes financières subies par la Thaïlande.

A l’annonce de cette amende, l’ancienne Premier ministre, destituée lors du coup d’Etat de 2014, a appelé le gouvernement actuel à agir avec justice et à se comporter avec elle comme avec ses alliés. « J’appelle le Premier ministre à réfléchir et à s’en tenir au principe que j’ai le droit à la même justice que son frère ou que les autres personnes à ses côtés », a t-elle déclaré faisant référence au scandale de corruption qui touche actuellement le frère du Premier ministre Prayuth Chan-ocha, Preecha Chan-ocha. Ce dernier est accusé d’avoir favorisé son fils dans une affaire de construction immobilière (voir notre revue de presse du 21 septembre)

De son côté, l’actuel Premier ministre s’est défendu d’une quelconque partialité. « Je n’ai pas accéléré les choses. Tout a été fait comme le prévoit la loi », a-t-il déclaré, rappelant que l’affaire devait être close avant février 2017, rapporte le Straits Times.

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