Revue de presse Chine - 15 septembre 2016

Chine : "chasse aux journalistes étrangers" dans le "village rebelle" de Wukan

Les autorités chinoises offrent 2700 euros à quiconque pourrait offrir des indices permettant de découvrir des "forces étrangères" cachées dans le village. Copie d'écran du South China Morning Post, le 15 septembre 2016.
Les autorités chinoises offrent 2700 euros à quiconque pourrait offrir des indices permettant de découvrir des "forces étrangères" cachées dans le village. Copie d'écran du South China Morning Post, le 15 septembre 2016.
South China Morning Post – Le couvercle ne semble pas se refermer sur le village dit « rebelle » de Wukan (voir notre revue de presse du 13 septembre) dans la province du Guangdong. Ainsi, le quotidien hongkongais nous apprend que ce jeudi 15 septembre cinq journalistes – dont un membre du journal – ont été arrêtés et détenus, avant d’être relâchés ce matin vers 2h, par les autorités chinoises qui les accuse de « reportage illégal ». La rédaction du South China Morning Post assure pourtant que tous les papiers d’accréditation de son journaliste sont en règle et que lesdits papiers « délivrés par Pékin, l’autorise à travailler partout sur le continent ».

Cet incident doit être placé dans un contexte plus large : celui de l’accès à l’information, voire même d’une véritable « guerre à l’information » qui a cours dans ce village de pêcheurs. Ainsi, le très officiel journal chinois Global Times n’hésite pas dans son éditorial du jour à villipender les « rumeurs colportées par les médias étrangers » qui « exagèrent tout ce qu’ils entendent ». Alors même que, d’un autre côté, selon un reporter du site américain Quartz les autorités chinoises « sont dans une chasse aux journalistes étrangers » puisqu’elles diffusent dans le village des annonces audio promettant une prime de 20 000 yuans [soit 2 700 euros, NDLR] à quiconque « pouvant offrir des indices permettant de « découvrir des forces étrangères » cachées dans le village ».

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