Revue de presse Birmanie - 14 septembre 2016

Birmanie : Aung San Suu Kyi à Washington pour parler des sanctions

Washington avait maintenu les sanctions envers la Birmanie mi-mai. Copie d'écran du Myanmar Times, le 14 septembre 2016.
Washington avait maintenu les sanctions envers la Birmanie mi-mai. Copie d'écran du Myanmar Times, le 14 septembre 2016.
Myanmar Times
C’est la première visite d’Aung San Suu Kyi à Washington en tant que Premier ministre de facto de la Birmanie. Arrivée aux Etats-Unis ce mercredi 14 septembre, la prix Nobel de la paix doit rencontrer le président Barack Obama et son vice-président Joe Biden. Au programme de leurs discussions : le processus de paix dans le pays quinze jours après la tenue de la Conférence de Panglong, où se sont réunis des représentants des différents groupes ethniques (voir notre revue de presse du 5 septembre), mais aussi la question des Rohingyas, minorité musulmane considérée comme apatride en Birmanie. Privés de tout droit civique depuis fin mars 2015, nombre d’entre eux vivent dans des camps de fortune à la frontière avec le Bangladesh.

Aung San Suu Kyi et Barack Obama doivent aussi aborder l’épineuse question des sanctions économiques qui pèsent toujours sur la Birmanie. Mi-mai, Washington les a maintenues en les modifiant. L’embargo sur la vente d’armes, l’importation de rubis et de jade est toujours à l’ordre du jour mais sept entreprises d’Etat et trois banques nationales ont été retirées de la liste noire. Les sanctions contre Asia World, plus gros conglomérat de Birmanie dirigé par l’homme d’affaires Steven Law et proche de l’ancienne junte militaire, ont été renforcées.

Depuis la victoire de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, aux élections législatives de novembre dernier, Aung San Suu Kyi ne s’est jamais exprimé explicitement pour ou contre le maintien de ces sanctions. Le 12 septembre dernier, l’Alliance Kachin, l’une des minorités ethniques fortement représentée en Birmanie, a adressé une lettre ouverte au président Obama. Son objectif : maintenir dans la liste noire les personnes qui s’approprient les territoires où vivent les minorités ethniques pour profiter des ressources présentes. « Malgré les progrès qu’a fait la Birmanie, nous pensons qu’annuler les dernières sanctions à ce moment de la transition démocratique serait prématuré.

Avant son voyage à Washington, Aung San Suu Kyi a passé deux jours à Londres. Une ville qu’elle connaît bien puisqu’elle a étudié aux universités d’Oxford et de Londres. Ces deux fils sont par ailleurs nés dans la capitale britannique. La prix Nobel a rencontré la Premier ministre Teresa May, son ministre des affaires étrangères Boris Johnson, ainsi que douze ambassadeurs européens, du Moyen-Orient et d’Afrique.

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