Revue de presse Pakistan - 24 Août 2016

Pakistan : le MQM se distancie de son chef à Londres

Copie d'écran de Dawn, le 24 août 2016.
Le dirigeant du MQM au Pakistan se distancie clairement de son leader Altaf Hussain dont les déclarations depuis Londres ont ridiculisé le parti. Copie d'écran de Dawn, le 24 août 2016.
Titre – Le MQM prend de la distance avec son leader à Londres. Farooq Sattar, haut dirigeant du parti libéral et laïque pakistanais Muttahida Qaumi Movement (MQM), a indiqué hier mardi 23 août que le MQM ne devait agir que du Pakistan. Il faisait ici référence à Altaf Hussain, dirigeant du MQM qui, malade, le contrôle depuis Londres.

S’exprimant au club de la presse de Karachi, Sattar a reconnu que les déclarations de Hussain étaient devenues « problématiques ». Ce dernier a en effet récemment tenu un virulent discours incitant des manifestants à s’en prendre aux médias ARY et Samaa, avant de faire machine arrière et de présenter des excuses pour ses paroles, invoquant « une forte pression psychologique » (voir notre revue de presse du 23 août).

Farooq Sattar a tenu sa conférence de presse le lendemain même des manifestations – durant lesquelles des membres du MQM auraient attaqué la rédaction du journal ARY, causant un mort et plusieurs blessés. Il a cherché lors de cette conférence à se dissocier des instances du parti à Londres. Selon lui, « si de telles déclarations sont le résultat d’une pression psychologique, […] il serait mieux pour le MQM d’opérer depuis le Pakistan jusqu’à ce que les problèmes de santé d’Altaf Hussain soient résolus. », ajoutant que le parti tout entier s’était ridiculisé avec ces déclarations intempestives.

Farooq Sattar a également condamné les slogans anti-pakistanais chantés durant l’attaque du bureau d’ARY lundi dernier, le 22 août. Il a aussi récusé toute implication du parti, affirmant que l’usage de la violence était contraire à sa politique et demandé la réouverture des locaux du MQM, fermés par les forces de sécurité pakistanaise dans la nuit de lundi tandis qu’il était en garde à vue.

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