Revue de presse Japon - 9 août 2016

Japon : les relations avec la Chine se "dégradent fortement" en mer de Chine de l'Est

Les relations sino-japonaises se détériorent suite à l'augmentation des patrouilles chinoises en mer de Chine de l'ESt. Copie d'écran de Reuters, le 9 août 2016.
Les relations sino-japonaises se détériorent suite à l'augmentation des patrouilles chinoises en mer de Chine de l'ESt. Copie d'écran de Reuters, le 9 août 2016.
Reuters – Les tensions ne cessent d’enfler entre Tokyo et Pékin en mer de Chine orientale. Les relations « se détériorent fortement » à mesure que le nombre de patrouilles effectuées par des navires chinois près des îles Senkaku / Diaoyu augmente. C’est ce que le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida a souligné ce mardi 9 août à l’ambassadeur chinois Cheng Yonghua. Ce dernier avait déjà eu une entrevue vendredi dernier avec le vice-ministre des Affaires étrangères, Shinsuke Sugiyama.

Selon une déclaration du ministère japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida a accusé la Chine d’essayer de « faire basculer unilatéralement le statu quo. ». Après leur entretien, l’ambassadeur chinois a quant à lui rapporté ses propos avec Kishida aux journalistes : il est « naturel » que des navires chinois opèrent dans ces eaux puisque ces îles font « partie intégrante » du territoire chinois. Il a également déclaré au ministre japonais que ce litige territorial devait être résolu diplomatiquement.

Les îles Senkaku / Diaoyu sont administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin. Le ballet diplomatique autour des incursions chinoises en mer de Chine de l’Est s’inscrit dans une période de forte pression exercée par le Japon. Le gouvernement chinois ayant rejeté le verdict de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye sur les litiges territoriaux entre la Chine et les Philippines en mer de Chine du Sud (voir notre revue de presse du 15 juillet), le gouvernement japonais a décidé de faire sur la pression la Chine afin d’aider son partenaire philippin. Pékin avait cependant accusé Tokyo de s’ingérer dans des affaires qui ne sont pas de son ressort.

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