Mer de Chine du Sud : Pékin accuse Tokyo de revendication "illégale" sur l'atoll Okinotori

Tokyo a fait savoir que l'atoll Okinotori était une "île" lui appartenant, et non un "groupe de rochers" comme l'affirme Pékin. Copie d'écran du "The Global Times", le 13 mai 2016.
Tokyo a fait savoir que l'atoll Okinotori était une "île" lui appartenant, et non un "groupe de rochers" comme l'affirme Pékin. Copie d'écran du "The Global Times", le 13 mai 2016.
Global Times – La Chine aussi peut manier le droit international quand ça l’arrange. Hier jeudi 12 mai, le ministère chinois des affaires étrangères a accusé le Japon de revendiquer « illégalement » ce que Tokyo appelle une « île » et qui n’est, aux yeux de Pékin, qu’un « groupe de rochers ». Ce qui dans ce sens n’autorise pas de Zone économique exclusive (ZEE) selon la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM). Il s’agit de l’atoll Okinotori, situé à 1700 km au sud du Japon, et où d’ailleurs un chalutier taïwanais a été capturé brièvement fin avril dernier par les gardes-côtes japonais pour « pêche illégale » (voir notre revue de presse du 29 avril). La déclaration de la diplomatie chinoise intervient alors que le prochain G7 aura lieu au Japon, où il sera question de mer de Chine du Sud et de droit international. Selon le quotidien officiel Global Times, Tokyo avait fait savoir que l’atoll Okinotori était une « île » lui appartenant, et non un « groupe de rochers ».

En parallèle, un haut gardé de l’armée chinois, Fang Fenghui, membre de la Commission militaire centrale, a appelé les Etats-Unis à se montrer « constructif » pour éviter les conflits en mer de Chine du Sud, rapporte le South China Morning Post. Le quotidien hongkongais cite lui-même l’agence Chine nouvelle qui retranscrit ainsi les propos de Fang : « Les flottes des deux nations devraient éviter des actions qui pourraient abîmer les relations sino-américaines et leurs états-majors devraient améliorer les canaux de communication et de coopération pour gérer les risques de manière constructive. » Ces dernières semaines, la Chine s’active pour bloquer les « opération liberté de navigation » menées en mer de Chine du Sud par les Américains.

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