Deuxième Trait
« Ce que je dis du haïku, je pourrais le dire aussi de tout ce qui advient lorsque l’on voyage, dans ce pays que l’on appelle le Japon. Car là-bas dans la rue, dans un bar, dans un magasin, dans un train, il advient toujours quelque chose. Ce quelque chose — qui est étymologiquement une aventure — est d’ordre infinitésimal : c’est une incongruité de vêtement, un anachronisme de culture, une liberté de comportement, un illogisme d’itinéraire, etc. Recenser ces événements serait une entreprise sisyphéenne l’écriture vive de la rue ».
Roland BARTHES, L’Empire des signes, Paris, Seuil, 2005, p. 109.
hu (呼)… xi (吸)…
hu (呼)… xi (吸)…
Inspirer, expirer.
Inspirer, expirer.
hu (呼)… xi (吸)…
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Ainsi Barthes passe de la description d’un art (calligraphie, peinture alla prima) à sa propagation sur tout l’espace urbain. Apprécier l’art de la calligraphie se confond avec la compréhension de la ville. Subrepticement on glisse d’un système de signes à un autre, selon un même mode de lecture généralisée qui fait des signes « de simples façons de passer, de tracer quelques inattendus dans la rue ». EDS, p. 110
hu (呼)… xi (吸)…
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Je m’y suis rendu mais n’y suis resté que quelques minutes. J’ai pu apprécier la dextérité des dessinateurs comme j’apprécie la maîtrise des adeptes de tai-chi. Drôle de rassemblement à la vérité. Il me semble que la solitude est nécessaire pour accéder à un certain degré de zénitude. Tai-chi ou croquis, j’ai du mal à concevoir ces pratiques en groupes. Et pourtant, telle est la norme.
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